LA VALSE DES TRUANDS

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LA VALSE DES TRUANDS est une enquête du détective privé Philip Marlowe sous les traits de l’acteur américain James Garner. Le personnage de romans policiers créé par Raymond Chandler a connu de nombreuses incarnations au cinéma, notamment sous les traits de Humphrey Bogart dans LE GRAND SOMMEIL de Howard Hawks, ou encore interprété par Elliot Gould dans LE PRIVE de Robert Altman.

Au moment de tourner dans LA VALSE DES TRUANDS de Paul Bogart en 1969, James Garner avait déjà décroché ses galons de star, d’abord du petit écran, en jouant le rôle-titre de la série télé MAVERICK de 1957 à 1960, mais aussi en enchaînant les films sous la direction des plus grands réalisateurs. Ainsi, de 1961 à 1969, il a joué dans pas moins de 17 films parmi lesquels LA RUMEUR de William Wyler, avec Audrey Hepburn et Shirley MacLaine ; GRAND PRIX de John Frankenheimer, où il donnait la réplique à Yves Montand ; ou encore dans deux films de John Sturges, SEPT SECONDES EN ENFER dans lequel il incarnait le cowboy légendaire Wyatt Earp et LA GRANDE EVASION aux côtés de Steve McQueen et Donald Pleasence.

Des partenaires de renom, donc, qui font aussi l’intérêt de LA VALSE DES TRUANDS puisque James Garner y partage l’affiche avec la jolie Gayle Hunnicutt, la torride Rita Moreno, mais surtout avec un certain Bruce Lee, ici dans son premier film américain, qui interprète de façon mémorable le rôle de Winslow Wong.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE GRAND SOMMEIL ou encore DANS LA CHALEUR DE LA NUIT .

Lors de sa sortie en salles, le mélange de violence et d’humour noir dans le scénario de Stirling Silliphant n’a pas franchement convaincu. Il faut toutefois se replacer en 1969, alors que le public d’aujourd’hui, grâce notamment au scénariste Shane Black, est beaucoup plus habitué à ce type de mélange des genres qui n’est pas sans rappeler L’ARME FATALE de Richard Donner, LE DERNIER SAMARITAIN de Tony Scott, AU REVOIR A JAMAIS de Renny Harlin, ou encore KISS KISS BANG BANG réalisé par Shane Black lui-même.

Pour un film de plus de quarante ans, on peut même lui trouver un côté tout à fait moderne, notamment dans les scènes de combat de Bruce Lee, aussi gratuites qu’elles sont jouissives ; ou dans le finale très, très chaud de Rita Moreno juste avant son exécution pour le moins sommaire.

Pour expliquer cette modernité, il faut une fois encore citer le nom du scénariste Stirling Silliphant qui, après avoir fait ses armes à la télévision sur la série ALFRED HITCHCOCK PRESENTE, a signé un nombre conséquents de films mémorables. On retiendra donc, entre autres, LE VILLAGE DES DAMNES de Wolf Rilla, DANS LA CHALEUR DE LA NUIT de Norman Jewison ; deux films catastrophes coréalisés par Irwin Allen que sont LA TOUR INFERNALE de John Guillermin et L’AVENTURE DU POSEIDON de Ronald Neame ; ou encore des films plus orientés vers l’action comme L’INSPECTEUR NE RENONCE JAMAIS de James Fargo, UN ESPION DE TROP de Don Siegel et TUEUR D’ELITE de Sam Peckinpah. Bref, que du beau linge !