LA COLLE

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La colle va certainement vous renvoyer sur les bancs du lycée. Cette période tantôt bénie, tantôt pourrie où devant la glace de l’armoire de votre chambre vous vous trouviez tantôt moche et con, tantôt irrésistible et animé d’une envie de bouffer la vie. La colle est ainsi un film sur cet âge entre deux âges qu’on appelle l’adolescence qui a déjà inspiré une foule de films  plus ou moins mémorables.

L’histoire se déroule un samedi dans un lycée à l’heure de la colle à laquelle on aurait aimé échapper. Cette punition sans fin où les « secondes durent des minutes et ou les minutes durent des heures » comme le dit justement d’ailleurs un des personnages de cette comédie réalisée par Alexandre Castagnetti. Il s’agît de son deuxième film après Tamara, qui jetait déjà un regard amusé et tendre sur nos années-lycée.

La particularité de ce teen movie à la française, réside cependant dans ses sources d’inspiration : en effet La colle emprunte d’une part à Breakfast Club de John Hughes, un classique du cinéma indépendant américain des années 80, qui racontait déjà la journée de cinq jeunes a priori incompatibles, confinés dans leur salle de classe le temps d’une punition. L’autre film sur lequel s’est appuyé Castagnetti est Un jour sans fin. Comme dans le classique d’Harold Ramis, le personnage principal joué par l’excellent Arthur Mazet se trouve mystérieusement coincé dans une boucle temporelle. Ici elle ne dure pas une journée, mais deux heures, pendant lesquelles il va tenter de sortir de son cauchemar éveillé...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver UN JOUR SANS FIN (Le film d'Harold Ramis avec son histoire de personnages bloqués dans une boucle temporelle a directement inspiré La colle.) ou encore BREAKFAST CLUB (Le film de John Hughes se déroule dans un lycée pendant une colle.).

La colle est ce qu’on appelle un « film de producteur », une idée qui recycle des recettes éprouvées, « volées » à des films à succès. Et pourtant, loin de n’être qu’une démarche opportuniste de la part de Mathias Rubin et Eric Juhérian (notamment producteurs des Gazelles de Mona Achache) le résultat convainc, à force de rythme, de bonnes trouvailles et d’un casting d’acteurs pour la plupart inconnus, qu’Alexandre Castagnetti est parvenu à bien caractériser jusqu’à les rendre attachants.

Le scénariste Christophe Turpin avait déjà exploré la notion de bug spatio-temporel dans Jean-Philippe de Laurent Tuel, une jolie comédie dans laquelle Johnny Hallyday, coincé dans un monde parallèle n’était jamais devenu l’idole des jeunes. Jean-Philippe Castagnetti a pris l’histoire à son compte en travaillant particulièrement l’attitude et le vocabulaire de ces jeunes supposés être de banlieue. Il l’a fait avec l’aide d’un tout jeune auteur, Ali Maryhar, cocréateur avec Pierre Niney de la série Casting de Canal+.

Parmi les acteurs, pour la plupart inconnus, on peut souligner la prestance dont Arthur Mazet fait preuve. La colle est loin d’être le premier film de cet enfant-acteur bien connu des directeurs de casting, depuis sa première apparition en 1995, à l’âge de 14 ans, dans La cité des enfants perdus de Caro et Jeunet. Il était également au générique de Nos jours heureux de Nakache-Toledano, dans l’excellent Simon Werner a disparu de Fabrice Gobert ou encore dans Elle de Paul Verhoeven et Nos années folles, d’André Téchiné. Son physique poupin semble être un défi au temps qui passe. A croire qu’il est pour de bon bloqué dans une boucle temporelle !

A mon sens, même si le scénario présente ce qui semble être du déjà vu: soit une histoire d'amour à sens unique qui devient possible grâce à une boucle temporelle qui donne à Benjamin plusieurs chances de séduire la femme qu'il aime. Le film dévoile un message ...

Film très sympa, fun, plutôt drôle, mélange d'un jour sans fin et de breakfast club. La mécanique fonctionne très bien !! Un peu long à démarrer, mais une fois qu'on se retrouve en colle, on ne s'ennuie pas un instant. Surtout, la casting est vraiment bien, et l'alchimie ...

Je suis un incorrigible sentimental... Pendant plus de la moitié du film, je me suis fais ch... comme pas possible. Il faut dire que je ne suis pas un grand fan de comédie française de base et cet humour-là n'est vraiment pas fait pour moi. C'est peut-être générationnel ...