LA BEUZE

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Après deux années passées à réveiller la France à la télévision avec son mégaphone, Michaël Youn fait une entrée fracassante au cinéma en 2003, avec cette comédie fumante : La beuze. L’histoire rocambolesque d’un ancien petit dealer du Havre, Alphonse Brown, qui s’imagine être le fils de James Brown et s’en va à la capitale tenter sa chance en chanson.

Michael Youn, lui, a tenté la sienne avec ce film de potes coréalisé par François Desagnat, le frère du comédien Vincent Desagnat, son acolyte télévisuel avec qui il partage l’affiche de La beuze. Cette première tentative est couronnée de succès, Alphonse Brown, au volant de sa DS corbillard, se classant directement en tête du box office. Les presque 2 millions de spectateurs de La beuze ont fait de Michael Youn une star de cinéma… et une vedette de la chanson. Le frunkp, morceau tiré de la bande originale, faisant lui un carton au top 50.
Un succès confirmé l’année suivante avec la sortie des 11 commandements, prouvant que l’effet Michael Youn n’avait rien d’un pétard mouillé.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver BRICE DE NICE ou encore 18 ANS APRÈS .

Depuis les années 80, on est habitué à voir des comédies américaines dont les héros sont des stars comiques du petit écran. La beuze s’inspire de ce modèle, parfois jusqu’au pastiche. Comme dans cette scène ou Michael Youn et Vincent Desagnat reprennent à tue-tête en conduisant le tube de Nena, 99 luft ballons, qui évoque celle de Wayne’s world, où Mike Myers et ses copains reprenaient eux en chœur le Bohemian Rapsody de Queen.

Ce sens du pastiche, François Desagnat, coréalisateur de La beuze avec Thomas Sorriaux, le tient peut-être de son père, Jean-Pierre Desagnat, lui-même réalisateur, et notamment d’un volet de la série des OSS 117, largement inspiré par les James Bond.
François Desagnat et Thomas Sorriaux qui n’en était pas à leur coup d’essai, puisqu’ils avaient réalisé trois ans avant la Beuze un court métrage intitulé La malédiction de la Mamie, avec déjà Michael Youn.

Beaucoup d’autres comiques font une apparition dans La beuze : Omar Sy, d’Omar et Fred, Kad Merad, et Gad Elmaleh, qui avait déjà sévi dans un clip des Bratisla boys, groupe parodique fondé par Michael Youn. A noté aussi que le scénario est cosigné par Juliette Arnaud, coauteur et comédienne de Arrête de pleurer Pénélope, et ex-fiancée de Michael Youn.

Enfin on découvre dans La beuze, dans le rôle du dealer Lord Fatal, un vrai musicien le rapper Kool Shen, membre de NTM. Un groupe auquel le perroquet du film fait d’ailleurs allusion en répétant inlassablement le refrain d’une de leur chanson : Passe passe le oinj…

C'est sûr que si l'on se place d'un point de vue purement cinématographique, La Beuze ne vaut pas tripette... Certains comédiens sont très mauvais (celui qui joue Shaft en particulier), la réalisation est vraiment pas terrible, etc... Mais c'est une comédie, et ce que l'on ...

Revue il y a peu, les gags ont assez mal vieillis mais ça reste tout de même un film culte, tant de grands acteurs, tant de belles musiques, un humour fier hors de la drogue et ses frontières une fresque sociale un questionnement sociétal continu une peinture transcendantale ...

C'est étrange je trouve ce film très réussi, il est crétin comme je l'aime, avec un bon scénario, du rythme et une belle interprétation. j'ai du mal à comprendre sa si mauvaise moyenne, c'est quand même Alphonse Brown, le fils de James dont on parle ! ...