L'EXPÉRIENCE INTERDITE

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Joel Schumacher s’est fait connaître en 1985 avec une comédie, St Elmo’s fire. Il y dirigeait une kyrielle de comédiens d’une vingtaine d’années : Demi Moore, Rob Lowe, Emilio Estevez. Mais c’est avec L’Expérience interdite (Flatliners, en VO), qu’il réalise en 1990, qu’il atteint la notoriété qui ne le quittera plus.

Pour ce thriller frappé au coin du fantastique, il pioche, là encore, dans le vivier des acteurs jeunes. Pas des inconnus pour autant. La plupart ont, déjà, de la bouteille. Kiefer Sutherland, qu’il a d’ailleurs dirigé  trois ans plus tôt (dans Génération perdue, en 1987), compte une bonne dizaine de films à son actif, tout comme Kevin Bacon. Quant à Julia Roberts, 23 ans à l’époque, elle avait tourné, la même année, Pretty woman.

Tout ce beau linge talentueux, Joel Schumacher l’embarque vers la mort. Pas une mort définitive cependant _ pardon pour l’oxymore. C’est dans la "ligne plate" que suggère le titre original, soit quelques minutes de mort clinique, que chacun des personnages va plonger. Etudiants en médecine obsédés par la mort et la lancinante question : Y a-t-il un après ? Et, si oui, c’est comment ?, ils se lancent, en effet, dans "l’expérience interdite" que désigne le titre français : l’expérience de la mort. Ce qu’ils n’imaginent pas, c’est que c’est leur vie qui va, alors, basculer dans l’enfer. Kiefer Sutherland, radieux, s’exclame au début du film : "C’est un beau jour pour mourir". Il va, très vite, déchanter !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'ÉCHELLE DE JACOB ou encore NE VOUS RETOURNEZ PAS .

Au moment où sort L’Expérience interdite, Hollywood s’occupe beaucoup de l’au-delà et de ses éventuelles résurgences. La même année 1990 accouche de Ghost, de Jerry Zucker, et de L’échelle de Jacob, d’Adrian Lyne, deux histoires de revenants.

Mais c’est dans un roman de l’écrivain Islandais Arnaldur Indridason, Hypothermie, paru en France en 2010, que l’on retrouve l’évocation de semblables expériences "interdites" menées par des étudiants en médecine.

L’ambiance très gothique du film a été trouvée à Chicago qui, outre le décor de l’hôpital, offre, avec son métro aérien qui traverse la nuit en grondant, de beaux effets inquiétants . Sa tonalité bleu sombre est due, elle, à l’éminent chef opérateur qui l’a photographié : Jan De Bont. Avant d’être le réalisateur de Speed (1994), Jan De Bont a été le directeur de la photographie d’une cinquantaine de longs métrages, parmi lesquels Die hard (Piège de cristal, 1988) et Basic instinct (1992). Les monumentales sculptures de divinités antiques dont la présence souligne l’étrangeté des lieux et le possible glissement dans un monde autre et hostile ont été élaborées par Eugenio Zanetti, chef-décorateur oscarisé en 1995 pour Le Don du roi (de Michael Hoffmann) et auquel Jan De Bont a fait appel pour Hantise, en 1999.

Vous l’aurez remarqué, le remords qui poursuit sauvagement le personnage de Kiefer Sutherland est matérialisé par un enfant en capuche rouge. Sachez que cet enfant ne pouvait s’en prendre qu’à Kiefer, fils de Donald Sutherland. Pas une affaire de malédiction familiale, rassurez-vous. Mais une affaire de filiation et de citation. Dix-sept ans plus tôt, en 1973, dans Ne vous retournez pas, thriller fantastique de Nicolas Roeg, Donald Sutherland était, lui aussi hanté par l’image d'une petite créature, vêtu d’un imperméable rouge – avec capuche (en fait ce n'était pas un enfant, mais une naine)..

D’ailleurs, six ans après L’Expérience interdite, Joel Schumacher réunissait le père et le fils Sutherland dans Le Droit de tuer. Il a, par la suite, retrouvé le seul Kiefer pour Phone game (2002) puis pour Twelve (2010) où l’acteur n’apparaît pas à l’écran mais donne de sa voix de narrateur.

Joël Schumacher («The lost boys») s’attaque à la mort et à ses mystères dans un thriller fantastique au visuel néo-gothique et aux images clipesques (la mode à l’époque) donnant au long-métrage une atmosphère fascinante et inquiétante à la fois. Des étudiants ...

Quand Joel Schumacher faisait encore des bons films (Notez la date, 1991) il fallait en profiter ! Car aujourd'hui avec le nombre de merdes qu'il nous sort, il vaut mieux l'oublier ... Mais bon, parlons de L'experience Interdite, un film au scénario passionnant (si si, il faut ...

La raison pour laquelle je viens de revoir ce **Flatliners**, se nomme...**Flatliners** 2017 ! En effet, après la platitude désespérante de ce remake foncièrement raté et inutile, j'ai donc décidé de me replonger dans ce sixième film de Joel Schumacher. Capable du meilleur ...