JUSQU'À CE QUE LA FIN DU MONDE NOUS SÉPARE

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La belle idée de ce premier long métrage américain, c’est de réunir deux genres a priori peu conciliables : la comédie romantique et le film d’Apocalypse ! Jusqu’à ce que la fin du monde nous sépare raconte en effet le coup de foudre inattendu qui s’abat sur deux voisins trois semaines avant la fin du monde… Même originalité du côté du casting, qui associe pour la première fois à l’écran une spécialiste du drame historique, la gracile et Britannique Keira Knightley, au roi de l’humour absurde, Steve Carell – adulé par le public français depuis 40 ans toujours puceau !

Saluons l’ambition de Lorene Scafaria, scénariste new-yorkaise, qui choisit le pari de la singularité pour ses premiers pas de réalisatrice. Décidée à susciter l’empathie d’une majorité de spectateurs, elle se concentre sur des personnages ordinaires et s’interdit l’option d’un univers futuriste. Même si l’histoire de son film n’est jamais datée, elle nous semble très contemporaine. Essentielle à l’intrigue autant qu’à l’atmosphère, la musique tient une place primordiale dans Jusqu’à ce que la fin du monde nous sépare. La BO du film aligne d’ailleurs une jolie brochette de titres phares de la pop music, interprétés par les Beach Boys, les Scissor Sisters ou encore INXS.

Côté références visuelles, Lorene Scafaria cite Chansons du deuxième étage, un film typique du style insolite du Scandinave Roy Andersson, dont elle admire l’art de privilégier les personnages au contexte. Vous l’aurez compris, c’est un film à la frontière des genres que Filmo Tv vous propose de découvrir, porté par un vrai sens de la romance et un casting charming à souhait !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver 4.44 DERNIER JOUR SUR TERRE (Abel Ferrara se demande lui aussi à quoi ressembleraient les derniers instants sur cette Terre d'un couple amoureux...) ou encore PERFECT SENSE (Ambiance de fin du monde pour cette comédie romantique qui voit deux amoureux lutter contre un mystérieux virus qui prive peu à peu les hommes de leurs cinq sens...).

L’originalité de cette comédie romantique réside donc dans son contexte : la fin du monde. L’apocalypse a souvent inspiré le cinéma, en particulier les films d’action ou les thrillers fantastiques. Dès 1931, Abel Gance envisageait la destruction de la planète par une comète dans La fin du monde, qui militait pour une paix universelle. Chris Marker, récemment décédé, a lui aussi trouvé l’inspiration de son film le plus célèbre dans la fin du monde. C’était en 1962 avec La Jetée, qui a inspiré de nombreux réalisateurs contemporains, notamment Terry Gilliam avec L’Armée des douze singes. Du côté des gros effets, on ne manquera pas de citer Armageddon de Michael Bay, ou Le Jour d’après de Roland Emmerich, deux méga blockbusters qui ont exploité à fond le filon de l’Apocalypse.

Au rayon anecdotes, on notera la présence, dans Jusqu’à ce que la fin du monde nous sépare, de Nancy Carell, qui pousse le devoir conjugal jusqu’à jouer l’épouse de Steve Carell à l’écran comme à la ville. Autre coïncidence troublante : la présence dans le film de Rob Huebel, qui avait déjà côtoyé Steve Carell au générique de la version américaine de la série The Office. Quant à Keira Knightley, on imagine qu’elle a été à son aise dans le registre de la comédie romantique. Révélée par Joue-la comme Beckham, elle a souvent interprété de grandes amoureuses, notamment dans Love actually, Orgueil et préjugés, The Duchess ou Last Night, au côté de Guillaume Canet.

Lorene Scafaria elle-même s’est fait connaître au cinéma via la comédie romantique : avant de réaliser Jusqu’à ce que la fin du monde nous sépare, son premier long métrage, elle a en effet signé le scénario d’Une nuit à New-York, succès surprise du cinéma indépendant en 2009, qui révélait le jeune Michael Cera. 

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