JOE CONTRE LE VOLCAN

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Joe Banks est un employé tyrannisé par son chef et régulièrement malade. Aussi lorsqu’il apprend de la bouche d’un éminent praticien que ses jours sont désormais comptés, il décide de tout plaquer et de profiter de ce qu’il lui reste à vivre. Le lendemain Joe fait la connaissance d’un riche et mystérieux industriel qui lui fait une drôle de proposition, à savoir se rendre sur une île dans le Pacifique et sauter dans un volcan, chose qui assouvirait la superstition des habitants de l’île en question et les convaincrait de laisser l’industriel accéder à leur minerai. En échange, Joe vivrait dans l’opulence la plus totale jusqu’au jour fatidique. Il accepte, mais ce sera sans compter avec l’amour qui fera irruption dans sa vie en la personne de la fille de son commanditaire.

Le film est réalisé par John Patrick Shanley, initialement dramaturge et scénariste, et détenteur de l’Oscar du meilleur scénario pour le film Eclair de lune réalisé par Norman Jewison, et qui faisait ici ses premiers pas en tant que cinéaste. Il confia le rôle de Joe à Tom Hanks, vu entre autres, dans Il faut sauver le soldat Ryan de Steven Spielberg, puis celui de la femme qui changera sa vie à Meg Ryan, la Sally du film Quand Harry rencontre Sally de Rob Reiner. En fait Meg Ryan incarne trois personnages différents dans ce film, d’abord DeDe la collègue de Joe, puis Angelica, une des filles de l’industriel, deux rôles de moyenne envergure, et enfin Patricia, l’autre fille dudit industriel et qui tombera amoureuse de Joe.

Dans le rôle du docteur Ellison, vous reconnaîtrez l’acteur Robert Stack, le fameux Elliot Ness de la série télévisée américaine Les incorruptibles.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver 7 JOURS ET UNE VIE (Dans ce film de Stephen Herek l'héroïne apprend qu'elle n'a plus que quelques jours à vivre et décide donc de revisiter ses priorités.) ou encore NUITS BLANCHES A SEATTLE (Tom Hanks et Meg Ryan se partagent également la vedette de cette comédie réalisée par Nora Ephron.).

Produit par Steven Spielberg à travers sa société Amblin entertainment le film que vous venez de voir, Joe contre le volcan, marquait la première collaboration au cinéma entre Tom Hanks et Meg Ryan. L’expérience fut par la suite à plus d’une reprise renouvelée. Il faut dire que déjà dès cette première fois, Meg Ryan jouait trois femmes différentes qui interviennent dans la vie de Hanks. DeDe, la timide secrétaire, Angelica, la bombe sexuelle immature, et enfin Patricia, la fille sur qui l’on peut compter et amoureuse de surcroît. Une actrice, trois grâces et autant de possibilités de Happy ending.

Une autre collaboration fructueuse et souvent répétée sous différentes formes, celle de Steven Spielberg et Tom Hanks. Ce dernier a en effet joué dans des films réalisés et ou produits par le premier, mais les deux hommes ont également créé ensemble des séries pour la télévision avec pour thème récurrent, la deuxième guerre mondiale.

Quant au réalisateur John Patrick Shanley, bien qu’ayant tourné plus tard, un film intitulé Doute, cinq fois nommé aux Oscars, il continua de consacrer l’essentiel de son activité professionnelle à l’écriture de pièces de théâtre et de scénarios. Par ailleurs, le film Doute en question est l’adaptation de sa propre pièce de théâtre, portant le même titre et lauréate du prestigieux Prix Pulitzer.

C’est à Hawaï que John Patrick Shanley emmena son équipe pour tourner les séquences du film se déroulant à Waponi Woo, littéralement et comme vous le savez déjà, "la petite île avec un grand volcan". Un tournage qui selon le cinéaste se déroula dans des conditions idylliques, à un point tel que même les personnes qui n’avaient rien à y faire si ce n’est rester derrière leurs bureaux à Hollywood pour gérer la production sur papier, se débrouillèrent pour rejoindre l’équipe à Hawaï prétextant que la meilleure façon de gérer un projet consistait à être sur le terrain.   

J'ai dû voir ce film au moins en partie quand j'étais gosse. Je n'en ai retenu que la fin, quand les personnages s'avouent leur amour au-dessus du volcan. Sauf que, bizarrement, j'en avais extirpé toute la substance comique, ne préservant alors plus que la romance à cette ...