JOE BELL

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Le film est écrit, à partir de l’ histoire vraie de Joe Bell, par le duo de scénaristes Larry McMurty et Diana Ossana. Mc Murty, décédé en mars 2021, avant la sortie américaine du film (retardée par la pandémie de covid-19) est un romancier et scénariste qui est né et a grandi au Texas, dans un ranch qui sert de modèle à la plupart de ses œuvres. Depuis 1992, il co-écrit ses scénarios avec Diana Ossana, et l’on doit à leur association le scénario du film acclamé Le secret de Brokeback Moutain. 

Pour porter ce film, on retrouve des acteurs confirmés comme Mark Wahlberg, Connie Britton et Gary Sinise, et le jeune Reid Miller, jusqu’ici plus habitué aux séries télévisées et aux rôles dans des productions plus « bis », comme dans Santa Jaws, mettant en scène un requin tueur affublé d’un bonnet de noël… En interview, Reid Miller décrit Mark Walhberg comme une figure paternelle, qui n’a eu de cesse de le guider et de le conseiller lors du tournage. 

Reinaldo Marcus Green réalise avec Joe Bell son deuxième long-métrage. Le premier, Monsters and Men, sorti en 2018, racontait déjà les conséquences tragiques des discriminations, en dénonçant le racisme systémique aux Etats-Unis, grâce à un récit fragmenté décrivant le point de vue de trois habitants d’un quartier confrontés à la mort d’un jeune afro-américain par un policier blanc.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver INTO THE WILD (Un road movie qui tourne mal...) ou encore LES CREVETTES PAILLETÉES (Parce que ce film français, dans un genre plus flamboyant, lutte aussi contre l'homophobie et les discriminations de toutes sortes.).

Joe Bell mêle deux genres dont Hollywood est friand : le road-movie et le film tiré d’une histoire vraie, teintée de rédemption et de drame qui plus est. Déjà avec Easy Rider, sans doute la plus célèbre des traversées cinématographiques des Etats-Unis, Dennis Hopper délivrait une critique cinglante de la société américaine de la fin des années 1960. En 2020, dans Nomadland, la cinéaste Chloé Zhao déclinait le road movie au féminin en racontant l’itinérance de Fern, une sexagénaire ruinée par la crise de 2008, à travers l’Ouest américain. 

Ce n’est pas la première fois que Mark Walhberg incarne un père endeuillé et prêt à tout pour comprendre ce qui est arrivé à son enfant décédé. Ainsi, dans Lovely Bones en 2010, sous la caméra de Peter Jackson, il jouait Jack, le père de la petite Susie, assassinée à quelques mètres de chez elle, et dont le corps reste introuvable. Si le film de Peter Jackson flirte du côté du fantastique, Joe Bell joue clairement la carte du réalisme. Dans les interviews, Mark Walhberg et les autres acteurs racontent d’ailleurs leur travail en amont du film, notamment en rencontrant la véritable famille de Joe Bell. 

L’acteur décrit le film comme le prolongement du voyage du Joe Bell, tragiquement interrompu par le conducteur qui l’a percutée presque neuf mois après le début de son voyage. En plus du message de sensibilisation au harcèlement et aux discriminations homophobes, le film constitue le portrait d’un personnage complexe, et l’interprétation de Mark Walhberg retranscrit bien l’ambiguïté de ce père, qui a lui-même grandit dans un climat d’abus et de violences familiales.

Une histoire vrai racontée avec pudeur et respect. Mark Wahlberg est super émouvant en papa bourru qui décide de traverser les Etats-Unis à pied pour sensibiliser contre le bullying. Tous les acteurs sont aussi impeccables, particulièrement Reid Miller le jeune qui joue son ...

Sortie en VoD alors qu’il semblait devait avoir sa place sur grand écran, Joe Bell est un biopic intéressant sur une histoire méconnue chez nous… A la mort de son fils Jadin, qui s’est suicidé aprés avoir subi du harcélement homophobe, Joe Bell décide de traverser ...

Oublions le temps du film, long ou pas. Oublions tout ce qui concerne le film. Seul compte le scénario qui nous fait réfléchir et les images qui nous servent de miroirs. C'est un film, certes. Un film ne peut pas se construire sans une histoire vécue. Emouvant, ce film est ...