JE VOUDRAIS QUE QUELQU'UN M'ATTENDE QUELQUE PART

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Petit à petit, les écrits d'Anna Gavalda ont acquis leur place au cinéma. Non seulement les lecteurs, de plus en plus nombreux, se retrouvent dans ses récits du quotidien et des aspirations des gens ordinaires pour le vivre mieux sont autant de spectateurs potentiels, mais surtout les livres de la romancière résonnent plutôt bien avec un cinéma français intime et tendre. 

Arnaud Viard s'est retrouvé dans Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part, collection de nouvelles qu'il a assemblées en un seul film autour d'une fratrie venue fêter le 70e anniversaire de leur mère. Quatre anciens enfants devenus des adultes plus ou moins à l'aise dans leurs vies, plus ou moins capables de faire le pas qui changerait leur vie.

Passé du papier à l'écran, Je voudrais qu'on m'attende quelque part n'a pas perdu en route le talent de Gavalda pour exprimer discrètement les grands et petits drames. Arnaud Viard a fait fructifier ce qui tient d'un carnet de notes et d'une observation en film choral à l'ombre d'une maison familiale pour y faire vibrer ses forces et ses fragilités, pour un portrait de groupe des plus délicats, tout en tendresse humaine.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver PARIS (Cédric Klapisch est un autre réalisateur à la sensibilité proche des textes d'Anna Gavalda) ou encore L'HEURE D'ÉTÉ (Un autre film choral prenant les traits d'une réunion de famille.).

Arnaud Viard n'est pas encore réalisateur quand il tombe, en 1999, sous le charme de Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part, le recueil de nouvelles d'une romancière aussi débutante qu'inconnue. L'acteur qui écume les seconds rôles à la télévision ou au cinéma finit par rencontrer Anna Gavalda dix ans plus tard. Elle est devenue un auteur chéri du grand public, lui a mis en scène un premier long métrage remarqué, Clara et moi. Ils sympathisent, et les souvenirs de lecture de Viard remontent à la surface, suffisamment fort pour qu'il décide que Je voudrais qu'on m'attende quelque part serait son second film. 

En dépit de la renommée du recueil, vendu à plus de deux millions d'exemplaires, le projet n'aboutit pas, faute de financements. Viard renouvelle pour autant régulièrement les droits d'adaptation, et peaufine son scénario qui passe de mains en mains jusqu'à arriver dans celles d'un Jean-Paul Rouve séduit, qui relance la machine, cette fois-ci pour de bon. Entre-temps, d'autres livres de Gavalda ont été portés à l'écran : Je l'aimais par Zabou Breitman et Ensemble c'est tout par Claude Berri. Je voudrais que quelqu'un  m'attende quelque part est le film qui s'écarte le plus des trames narratives de Gavalda piochant dans une des nouvelles deux sœurs qui ne s'entendent pas avec leur frères et dans une autre un quatrième rejeton pour les réinventer en une seule famille. Mais c'est cependant celui qui est le plus proche de la petite musique de l'auteur, cette quête compliquée d'un apaisement. 

La touche personnelle de Viard viendra à l'inverse du renoncement au ton naturaliste de Gavalda, cette envie d'assumer une esthétique un peu plus théâtrale, d'insuffler une part de romantisme. A mi-chemin entre le réalisateur et la romancière, Je voudrais qu'on m'attende quelque part trouvera un terrain d'entente sur la distance avec laquelle sont observés les protagonistes, de très près mais sans les étouffer. C'est pour trouver son décor principal, cette maison, que Viard se rapprochera bien plus de lui-même : après des semaines de repérages à la recherche de la maison idéale, il la trouvera, dans le village où il a grandi, à proximité de celle ou il a passé son enfance puis son adolescence. Un signe pour un film qui parle d'incomplétude, de la difficulté de se retrouver.

Il y a des films qu'on voit au bon moment, un jour où on avait justement envie de se plonger dans ce décor-là, dans cet univers qui nous aurait peut-être laissé indifférent, voire agacé dans un autre contexte.Ainsi, j'ai été charmé par cette énième dramédie ...

J'avais bien aimé le recueil de nouvelles d'Anna Gavalda mais je ne l'ai pas vraiment retrouvé ici. Il faut prendre le film sans y penser. Tout est assez classique dans ce nouveau long métrage d'Arnaud Viard. Du scénario, une chronique familiale comme on en voit assez souvent, ...

J’ai adoré !Tout ce que j’aime dans le cinéma français.De la délicatesse, de l’émotion, la part belle à de jolis dialogues et des acteurs excellents avec un Jean-Paul Rouve en maestro génial, une Elsa Zylberstein à la beauté charismatique avec l’âge....Un film ...