JACK FROST

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Attention, attention, pour l’amateur de cinéma, le Frost se révèle multiple, qu’il s’agisse du Frost interprété en 1990 par Jeff Goldblum ou de celui qui en 2008 affrontait Nixon dans le film de Ron Howard, ou encore du Jack Frost de 1996, une histoire d’un serial killer qui mourrait dans un accident de voiture et qui revenait sous la forme d’un bonhomme de neige aux tendances pour le moins violentes. Et bien croyez le, c’est avec celui-ci que notre Jack Frost, pour le coup tendre et familial, présente le plus de points communs, ne serait ce qu’à cause de la neige et du bonhomme associé : un chanteur vedette souvent absent pour cause de tournées, veut se racheter aux yeux de son fils. Il construit un bonhomme de neige donc, puis il disparaît pour des raisons que nous ne vous raconterons pas. Une année s’écoule. Le fils inconsolable sculpte un autre bonhomme en pensant à son père, il joue de l’harmonica que celui-ci lui a offert. Et la magie opère…

Sorti chez nous au mois de février 1999, Jack Frost aurait du à l’origine être réalisé par Sam Raimi. Il est signé à l’arrivée par un illustre inconnu, du moins en France car Troy Miller- c’est son nom – est surtout réputé pour son travail à la télévision américaine ou il a réalisé de nombreux shows, notamment pour Ben Stiller et pour Chris Rock. De même d’ailleurs que la plupart des scénaristes du film qui sont issus du petit écran, Steve Bloom ou Jeff Cesario. En revanche, vous connaissez quand même quelques noms parmi ces nombreux scénaristes, en tout cas leurs films, puisque Jonathan Roberts a participé à l’écriture du Roi Lion et que Mark Steven Johnson est l’auteur des scénarios de Daredevil avec Ben Affleck et de Ghost Rider avec Nicolas Cage qu’il a même réalisés.
Et puis, et puis, quitte à comparer les notoriétés des participants à  ce film américain passé un peu inaperçu en France, vous ne pouvez pas ne pas connaître Batman en personne, j'ai nommé Michael Keaton. Pour la circonstance, celui ci endosse les habits du chanteur et de, nous ne vous dirons pas qui, mais vous pouvez facilement deviner.

 
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En fait c'est George Clooney qui figurait à l’origine du projet Jack Frost version 1999. Sauf qu’appelé pour Batman et Robin, Clooney décide de quitter sèchement la production qui fait appel en juste retour des choses, au tout premier Batman de la série, Michael Keaton.

A ses débuts, Keaton n’était pas Keaton mais Douglas, avant de comprendre que le nom de Michael Douglas n’était peut être pas le plus adapté pour faire carrière au moment ou perçait le fils de Kirk Douglas avec A la poursuite du diamant vert ou Wall Street. Michael Douglas devient donc Michael Keaton en hommage à la comédienne Diane Keaton. il apparaît dans un certain nombre de comédies plus ou moins remarquées en Europe mais beaucoup plus aux Etats Unis, Gung Ho ou Mr Mom, jusqu’à ce que Tim Burton transforme le comédien aux vertus domestiques en stars internationale, grâce à Beetlejuice et surtout aux deux premiers épisodes de Batman. Ce qui n’empêchera pas Keaton de passer par la suite (volontairement ou non) à côté de la Rose Pourpre du Caire de Woody Allen, de Ghostbusters et du Pirate des Caraïbes ou il aurait pu incarner Jack Sparrow. L’arrivée brutale de Michael Keaton sur Jack Frost en remplaçant Clooney au pied levé engendre un grand désarroi auprès des équipes de la société de Jim Henson en charge des effets spéciaux. Car tout avait été prévu pout que les traits du bonhomme de neige soient ceux de Clooney et non de Keaton qui ne lui ressemble pas beaucoup.

Aux côtés de ce dernier, apparaît Kelly Preston dont on adore rappeler le parcours people plus que la carrière de comédienne, tant il est vrai que ses rôles – pourtant nombreux – se révèlent sinon mineurs du moins peu mémorables, dans Paiement Cash par exemple ou encore dans Une nuit en enfer avec George Clooney encore lui. Et pourtant Kelly Preston fut jadis une couverture privilégiée des magazines à cause de sa liaison mouvementée avec Charlie Sheen, puis avec George Clooney - décidément  – à qui elle offrit son fameux cochon Max, enfin feu le cochon Max. Et puis c’est la rencontre avec John Travolta qui va mettre sa carrière en retrait, et pour cause. Kelly Preston épouse la vedette de Grease, non pas une fois mais deux fois, la première avec un scientologue français, c'est-à-dire pour un acte administrativement nul et non avenu. Car Kelly Preston comme son célèbre conjoint Travolta – fait partie de l’Eglise de Scientologie.

Quand aux amateurs du Hollywood plus traditionnel, ils auront remarqué que la photo de Jack Frost, film sans prétention, était du à Lazlo Kovacs, le mythique chef opérateur d’Easy rider, de Cinq Pièces faciles et de New York New York.

Un film de noël émouvant, même si pas spécialement bon. La nostalgie en fait un bon film pour moi, avec un thème plutôt dur pour un film destiné aux enfants de manière général, et bien traité. ...