INSOUPÇONNABLE en VOD
- De
- 2010
- 92 mn
Ce film n’est pas disponible
C'est un beau film noir dans la veine des grands classiques américains du genre.
Veuf de fraîche date, Henri retrouve le goût de vivre quand il rencontre, puis épouse Lise. Celle-ci ne se sépare pas de Sam, qu’elle présente comme étant son frère. En réalité les deux jeunes gens sont amants et leur but est bel et bien d’éliminer Henri, commissaire priseur dont la fortune est considérable. Mais c’est compter sans Edouard, le frère d’Henri, qui lui voue...
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- Policier / Suspense
- France | Suisse
- Tous publics
- VF
1 MIN AVANT
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LES AVIS SENS CRITIQUE
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Insoupçonnable est le deuxième long métrage de Gabriel Le Bomin, adapté du deuxième roman de Tanguy Viel. Un film noir et un roman de la même couleur qui décrivent l’un et l’autre les affres de plusieurs passions amoureuses entrecroisées sur fond de manipulation. Le roman avait été un succès d’édition et la plume de son auteur avait reçu des louanges méritées, soulignant que son univers possédait d’évidentes qualités cinématographiques, D’une certaine manière et bien qu’il soit difficile de comparer des styles quand le premier est purement littéraire et que le second s’exprime dans le cadre du cinéma, c’est la même élégance parfois un peu précieuse qui se retrouve chez Viel et chez Le Bomin. Nous ne nous en plaindrons pas.
Thriller psychologique de belle facture, Insoupçonnable l’est assurément sur le plan esthétique, la froideur ambiante renvoyant à la noirceur des desseins des personnages, Et si l’action a déserté la côte Atlantique où se situait le roman, c’est pour la bonne cause. Genève est en effet un lieu d’argent et de pouvoir, des ingrédients indispensables pour mitonner un plat cinématographique des plus goûteux. La force du film est en l’occurrence de remettre au goût du jour un certain nombre de références d’un autre âge sans que cela ne paraisse tiré par les cheveux. Même s’il n’est pas totalement illégitime de penser que les rebondissements successifs dans la dernière partie du film sont peut-être un peu bourratifs pour les spectateurs les plus cartésiens. Mais comme le disait Godard à propos d’Hitchcock les ficelles quand elles sont grosses deviennent les colonnes d’un temple.
C’est donc dans le temple du film noir que le film nous invite à nous recueillir, devant ses figures obligatoires. A commencer par celle de la femme fatale, que Laura Smet endosse assez crânement et qu’elle rend crédible, oscillant entre calculs cyniques et élans passionnés. La référence à Hitchcock est évidente. Soupçons vient à l’esprit dans la scène finale quand la voiture dans laquelle se trouve les amoureux zigzague au bord du vide. Comme il est difficile de ne pas penser à Rebecca quand est évoquée la disparition tragique de la première épouse d’Henri, dont le souvenir reste entêtant. Ou encore Pas de printemps pour Marnie dès lors que l’on s’intéresse à la nature profonde et profondément perturbée de Lise. Sans oublier L’Ombre d’un doute ou Les Enchaînés, car ici aussi les apparences sont le plus souvent trompeuses. Etc, etc. Et puis Hitchcock a été l’un des premiers à adapter Boileau-Narcejac dans Sueurs froides. Or s’il est un film auquel Insoupçonnable fait penser c’est bien Les Diaboliques, mis en scène par Henri-Georges Clouzot à partir d’un roman du terrible tandem. Le film doit énormément à la photographie de Pierre Cottereau, avec lequel Le Bomin avait déjà travaillé pour Les Fragments d’Antonin. Les ambiances lumineuses participent de toute évidence à une certaine froideur toute helvétique mais qui peine à masquer ce qui se trame dans l’ombre. Même quand cette froideur est niée ostensiblement, comme dans la boite de nuit où les sourires avenants des hôtesses ne sont que le reflet de la misère affective du monde et de l’hypocrite course à l’argent.
Thriller psychologique de belle facture, Insoupçonnable l’est assurément sur le plan esthétique, la froideur ambiante renvoyant à la noirceur des desseins des personnages, Et si l’action a déserté la côte Atlantique où se situait le roman, c’est pour la bonne cause. Genève est en effet un lieu d’argent et de pouvoir, des ingrédients indispensables pour mitonner un plat cinématographique des plus goûteux. La force du film est en l’occurrence de remettre au goût du jour un certain nombre de références d’un autre âge sans que cela ne paraisse tiré par les cheveux. Même s’il n’est pas totalement illégitime de penser que les rebondissements successifs dans la dernière partie du film sont peut-être un peu bourratifs pour les spectateurs les plus cartésiens. Mais comme le disait Godard à propos d’Hitchcock les ficelles quand elles sont grosses deviennent les colonnes d’un temple.
C’est donc dans le temple du film noir que le film nous invite à nous recueillir, devant ses figures obligatoires. A commencer par celle de la femme fatale, que Laura Smet endosse assez crânement et qu’elle rend crédible, oscillant entre calculs cyniques et élans passionnés. La référence à Hitchcock est évidente. Soupçons vient à l’esprit dans la scène finale quand la voiture dans laquelle se trouve les amoureux zigzague au bord du vide. Comme il est difficile de ne pas penser à Rebecca quand est évoquée la disparition tragique de la première épouse d’Henri, dont le souvenir reste entêtant. Ou encore Pas de printemps pour Marnie dès lors que l’on s’intéresse à la nature profonde et profondément perturbée de Lise. Sans oublier L’Ombre d’un doute ou Les Enchaînés, car ici aussi les apparences sont le plus souvent trompeuses. Etc, etc. Et puis Hitchcock a été l’un des premiers à adapter Boileau-Narcejac dans Sueurs froides. Or s’il est un film auquel Insoupçonnable fait penser c’est bien Les Diaboliques, mis en scène par Henri-Georges Clouzot à partir d’un roman du terrible tandem. Le film doit énormément à la photographie de Pierre Cottereau, avec lequel Le Bomin avait déjà travaillé pour Les Fragments d’Antonin. Les ambiances lumineuses participent de toute évidence à une certaine froideur toute helvétique mais qui peine à masquer ce qui se trame dans l’ombre. Même quand cette froideur est niée ostensiblement, comme dans la boite de nuit où les sourires avenants des hôtesses ne sont que le reflet de la misère affective du monde et de l’hypocrite course à l’argent.
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