FOUR GOOD DAYS

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Les 4 jours du titre décomptent le temps de sevrage que Molly doit supporter avant de se faire injecter un traitement censé bloquer les récepteurs aux opiacés et la sortir de sa toxicomanie. Mais ces 4 « bons » jours, avant de devenir le titre de ce film présenté au Festival de Sundance en 2020, sont ceux que doit affronter Amanda, une jeune femme toxicomane accro à l’héroïne, et dont l’histoire est racontée par Eli Saslow (prix Pulitzer en 2014) dans un article publié en 2016 par le Washington Post.

Pour incarner Amanda, on retrouve Mila Kunis, dans un registre dramatique qu’elle n’avait plus fréquenté depuis Black Swan en 2010. Glenn Close se glisse dans la peau de la mère, qui recueille et aide sa fille dans sa énième tentative de désintoxication.

C’est la quatrième fois que le réalisateur Rodrigo Garcia, fils du prix Nobel colombien Gabriel Garcia Marquez, confie un rôle principal à Glenn Close. Le cinéaste lui a notamment offert de jouer Albert Nobbs, une femme qui, au XIXè siècle, se fait passer pour un homme afin de pouvoir travailler. Sa prestation lui vaudra plusieurs nominations prestigieuses dont un Oscar et un Golden Globe.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver UN MAUVAIS FILS (On y retrouve une situation compliquée entre un père et son fils, avec la toxicomanie en toile de fond.) ou encore BAD LIEUTENANT (Le film repose aussi sur une performance d'acteur, celle de Harvey Keitel, et montre sans concessions les ravages de la drogue.).

Producteur de la version américaine de la série « psy » In Treatment, et réalisateur de nombreux portraits de femmes (Nine lives, Ce que je sais d’elle… d’un simple regard, Albert Nobbs…), Rodrigo Garcia s’intéresse principalement, dans Four Good Days, à la relation mère-fille et à la façon dont elle relègue l’entourage à la marge (du film, de l’histoire).

Cela dit, en filigrane, grâce à quelques lignes de dialogues, notamment lorsque la mère est confrontée au monde médical, le film dénonce la crise des opioïdes. Ce fléau très américain a fait plus de 93 000 morts par overdose rien qu’en 2020, soit, plus que les morts par armes à feu et les accidents de la route. Eli Saslow, co-scénariste du film, donne des chiffres vertigineux à propos de cette addiction à des produits vendus sur ordonnance (plus de 200 millions de prescriptions d’opioïdes par an !), et dont le Dr House, accro au Vicodin, est la première victime télévisuelle (dans la série éponyme de 2004). Comme le Dr House et 8 millions d’américains, Amanda (Molly, dans le film), est devenue accro suite à une blessure bénigne qui lui a valu une ordonnance renouvelable à volonté, de 120 tablettes de Vicodin. Après avoir épuisé les limites de ce médicament (avec plus de 15 comprimés par jour), Amanda est passée à l’héroïne.

Four Good Days, servi par l’interprétation des actrices (qui ont longuement échangé avec Amanda et Libby, sa mère), veut clairement faire passer un double message, celui de la compréhension (les toxicomanes sont malades et peuvent se soigner) et de la prévention (nous sommes tous concernés). Avec à la clef, une fin ouverte et positive, qui reflète la fin du tunnel pour la véritable Amanda, aujourd’hui sortie de l’addiction, mais pas celle des 130 américains qui meurent chaque jour d’une overdose d’opioïdes…

J’ai toujours eu une tendresse particulière pour les films de Rodrigo Garcia. Et il n’a pas vraiment fait de chef d’œuvre, mais ils me touchent à chaque fois. Il met de nouveau devant sa caméra son actrice fétiche la grande Glenn close, comme toujours très bien. L’ensemble ...

Rodrigo Garcia est un cinéaste à la sensibilité féminine indiscutable. Si l’on enlève toutes ces productions télévisées et/ou séries ainsi que le thriller « Les passagers » ou son délire religieux avec Ewan Mc Gregor intitulé « Les derniers jours dans le désert ...

J'y croyais pas trop j'avoue. Et là en checkant la filmographie du réalisateur, je me dis que j'y aurais encore moins cru si j'avais su ce que Rodrigo a fait d'autres par le passé. Et même en lançant le film, je n'y croyais pas trop non plus : le traitement est assez radical, ...