DIKKENEK

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« Dikkenek » est une expression bruxelloise issue du néerlandais qui veut littéralement dire « gros cou » mais signifie surtout vantard ou « grande gueule ». Dikkenek (2006) est aussi le premier long-métrage réalisé par Olivier Van Hoofstadt qui a ensuite signé Go Fast avec Roschdy Zem et Olivier Gourmet en 2008 puis Lucky en 2020 où il retrouve Florence Foresti.

Le réalisateur  s’est bien entouré pour faire incarner les personnages hauts en  couleurs de Dikkenek. Si Jean-Luc Couchard, acteur de théâtre vu ensuite en méchant dans Taxi 4, était surtout connu dans le Plat Pays, François Damiens, Dominique Pinon, Marion Cotillard, Mélanie Laurent, Catherine Jacob  et Jérémie Renier étaient déjà réputés mais pas encore des stars. Quant à Florence Foresti, elle fait ici ses début à l’écran en commissaire lesbienne. Le réalisateur l’avait remarquée dans la Bern Academy  pendant l’émission 20h10 pétantes sur Canal+.

Une institutrice droguée, un truand « je-sais-tout » ringard, un flemmard romantique, une jeune femme oisive sont les protagonistes de Dikkenek, film choral qu’Olivier Van Hoofstadt a conçu comme un jeu de massacre autour de comédiens complices. Ce film est la première production  belge de Luc Besson. Il avait remarqué le réalisateur grâce à se courts-métrages, Parabellum et Keo, mettant avec José Garcia en vedette.

 
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Dikkenek a connu un échec cuisant pour sa sortie en salle. Il faut dire qu’il est sorti en pleine Coupe du monde de Football, le 21 juin 2006. Le film a trouvé son public lors de son exploitation en vidéo et à la télévision. Les fans ont créé ce qu’ils appellent « la boite à Dikkenek » ou « Dikkenek, le  soundboard » sur Internet, permettant de retrouver les répliques fameuses du film. Cela  réjouit le réalisateur qui n’en revient pas que des spectateurs connaissent les dialogues du film par cœur et que, pendant certaines projections, ils couvrent les voix des acteurs en les disant à leur place. Dikkenek a même un fan club à New York et au Pakistan.

Olivier Van Hoofstadt se réclame de comédies françaises comme L’Aventure c’est l’aventure de Claude Lelouch, Les Bronzés de Patrice Leconte ou Le Dîner de cons de Francis Veber. Il a souhaité rendre hommage au bonheur qu’elles lui ont apporté avec Dikkenek dans lequel il cherche à retrouver des sensations de ses très jeunes années de cinéphile. Il n’a pas voulu compliquer l’histoire. « C’est juste un mec qui cherche une nana » explique-t-il. Son désir était que les spectateurs puissent prendre le film par n’importe quel bout et qu’ils puissent s’interrompre sans en perdre le fil. Il aime l’idée de raconter la vie de gens anonymes quand elle devient délirante.

Le réalisateur s’est aussi inspiré de son enfance à la campagne. Il estime qu’il y a 80% de vécu dans cette comédie.  Le personnage de François Damiens est inspiré des pères d’Olivier Van Hoofstadt et de son co-scénariste Olivier Legrain. A l’époque du tournage, François Damiens était surtout réputé pour ses caméras cachées. C’est lui qui a aidé le réalisateur à convaincre Luc Besson de financer le film avec des vidéos qu’ils tournaient ensemble. En fait, l’improvisation n’était pas de mise ensuite sur le plateau car l’équipe ne disposait que de peu de temps. C’est au montage que le cinéaste a pioché dans les meilleurs moments filmés avec les acteurs.

Si l’on me payait sur Sens Critique pour dire du mal de Dikkenek, je n’aurais pas du mal à trouver pléthore d’arguments. Un grand nombre de gags tombent à plat, la provocation est parfois assez molle, et le scénario général est davantage fondé sur les apparitions récurrentes ...

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