DIEUMERCI !

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Dieumerci – c’est son nom – sort de prison. Là-bas, il a pu jouer dans des pièces de théâtre lors d’ateliers. Être acteur a toujours été un rêve pour lui. Sans un sou en poche, il décide de s’inscrire à un cours de théâtre pour ensuite pouvoir passer des concours. C’est à l’école qu’il rencontre Clément. Ensemble, ils vont bosser des textes de Shakespeare et en parallèle, enchaîner les petits boulots. C’est une amitié qui naît.

DieuMerci ! est le troisième film de Lucien Jean-Baptiste, qui avait sauté le pas vers la réalisation avec La Première Étoile, en 2009, un carton du box-office. Non content d’être le réalisateur du film, il est aussi l’interprète du personnage de Dieumerci, alors que Clément est joué par l’excellent Baptiste Lecaplain, comédien issu du stand-up. 

DieuMerci ! s’inscrit dans la lignée des buddy movies à la française, des histoires d’amitié spéciales loose, du genre L’Emmerdeur (avec Lino Ventura) ou Marche à l’ombre (avec Gérard Lanvin et Michel Blanc). C’est à dire que c’est drôle et que ça a un cœur gros comme ça. Et que ce cinéma-là redonne leur honneur aux perdants flamboyants et aux rêveurs invétérés. Presque sociale, toujours mordante, cette comédie-là est à ne pas rater.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MARCHE À L'OMBRE (Deux artistes en herbe ont des rêves plein la tête mais ils ont surtout la malchance et la galère chevillées au corps.) ou encore CASE DEPART (Comme Baptiste Lecaplain, Thomas N'Gijol et Fabrice Eboué ont d'abord été des figures du one-man-show avant de faire du cinéma.).

C’est en 2011 que le producteur de Vertigo, Farid Lahouassa, approche Lucien Jean-Baptiste pour lui proposer un petit rôle dans Interim, un projet qu’il compte produire. À l’origine, le film racontait la vie d’un jeune mec qui faisait du théâtre et gagnait sa vie dans le milieu de l’intérim. Un jour où il ne peut pas se rendre à un casting, il demande à un “sans-papier” qu’il a rencontré sur un chantier de le remplacer. Mais le comédien amateur, un certain Dieumerci, finissait par cartonner à l’audition. Quand Farid Lahouassa lui raconte ce pitch, Lucien Jean-Baptiste y voit des points communs avec sa propre vie et, emballé, le producteur confie le projet à Lucien qui réécrit le film. Il s’appelle Dieumerci.

Avant d’être pleinement acteur et réalisateur, Lucien Jean-Baptiste a travaillé dans l’événementiel et le marketing et c’est là qu’il s’est notamment occupé du merchandizing de… Michel Jonasz. C’est ainsi qu’il a connu le chanteur et qu’il lui a proposé d’abord un rôle dans La Première étoile, son premier long métrage de metteur en scène, et ici, dans Dieu merci ! À noter que Lucien Jean-Baptiste est plutôt un artiste fidèle : désireux de créer une famille de cinéma, dit-il dans le dossier de presse du film, il a réengagé Firmine Richard dans le rôle de sa mère (un rôle qu’elle tenait déjà dans La Première étoile) et a de nouveau demandé à Edouard Montoute de jouer pour lui, après qu’il l’a dirigé dans La Première étoile et 30° Couleur, ses deux films précédents.

C’est sur le tournage du film Nous York de Géraldine Nakache et Hervé Mimran, que Baptiste Lecaplain, plus connu pour ses one man show que pour sa carrière cinématographique à l’époque, entend parler pour la première fois du film de Lucien Jean-Baptiste. À l’époque, ça s’appelle encore Intérim et il peut jeter un œil au scénario peu après. Lucien Jean-Baptiste assistera plus tard à une représentation de Baptiste au Bataclan et est convaincu qu’il faut qu’ils se rencontrent. Il lui raconte la manière dont il a retouché le scénario pour coller davantage à son expérience personnelle et son vieux rêve de devenir comédien. « L’histoire de ces gars animés par un rêve, cette passion de devenir acteur, tout ça me parle bien sûr, dit Lecaplain. Je ne viens pas du théâtre, mais j’ai débarqué à Paris pour faire du one-man, je sais ce que c’est que poursuivre un rêve. »

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