DAYLIGHT

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Pour quitter Manhattan et rejoindre le New Jersey, il faut emprunter le fameux Holland Tunnel qui passe sous l’Hudson. Et c’est là, qu’à la suite d’un braquage foireux, d’une poursuite et d’une explosion monstrueuse, les catastrophes se propagent et qu’un groupe de survivants se retrouve piégé comme une bande de taupes automobiles. 

Le film s’intitule Daylight, il est millésimé 1996, et réalisé par Rob Cohen. C’est un survival movie dont le scénario postule une suite d’évènements éminemment improbables, mais le cinéma est le lieu où l’improbable fait son nid. Et puis, parmi les naufragés du tunnel, dieu merci il y a Sylvester Stallone et ça va déjà beaucoup mieux. 

Enfin l’argument de charme est là, comme toujours, en la personne de la délicieuse Amy Brenneman qui fut, en télé, la star de la série qui porte son prénom « Amy ». Et puis et surtout, Viggo Mortensen est aussi là, bien avant qu’il ne devienne un Seigneur des anneaux. Bref du beau linge un peu malmené par le feu puis le manque d’air et bientôt la montée des eaux. Reverront-ils un jour la lumière du jour ?

 
Dans le même genre vous pouvez trouver TUNNEL DE KIM SEONG-HOON (2016) (Un homme seul, enseveli après l'effondrement d'un tunnel. Contrairement à la tragédie collective et à l'apologie de l'homme providentiel au service de la collectivité (et qui en profite pour se racheter) le coréen raille les atermoiements et les corruptions de la société civile.) ou encore LE GOUFFRE AUX CHIMÈRES DE BILLY WILDER (1951 ) (Un grand film de claustrophobe avec, au fond de la montagne, un homme enseveli. Là aussi, le cinéaste Billy Wilder raconte le contrechamp: ceux qui survivent, en font une attraction, des gorges chaudes et deviennent autant spectateurs que sauveteurs. La société du spectacle.).

Evidemment la ville de New York n’a pas bloqué le Holland Tunnel pour les beaux yeux de Rob Cohen. Au demeurant, les entrées et tronçons du cordon ombilical de la grosse pomme ont été filmés pour de vrai. Pour le reste, le tournage s’est effectué en studio, à Cineccita qui possède de très grands et très hauts plateaux. On a usé aussi de maquettes et d’effets spéciaux numériques. 

Universal misait sur une grosse machine dont l’essentiel se jouerait à huis clos. Il était question d’un Blockbuster c’est pourquoi le premier scénario qui voyait la mort du héros fut recalé. A l’origine Cohen voulait Nicolas Cage, pas assez prestigieux pour la major qui poussa à la candidature de Sly. A l’époque le cador bodybuildé n’est pourtant pas au mieux de sa forme. Depuis « Clifhanger », trois ans auparavant, il a accumulé les déboires avec des films comme « Demolition Man » ou « Judge Dredd », très attendus et très décevants. S’il tourne « Daylight » c’est, dit-il, pour combattre son agoraphobie. Toujours le sens du devoir dans la communication hollywoodienne. Ça ne suffira pourtant pas pour en faire un nouveau succès. 

On notera dans le film la présence de Sage Stallone, fils ainé de la star, qui, à l’époque, affiche ses 20 printemps. Il fera une carrière erratique et de série z comme acteur et producteur avant de mourir prématurément d’une défaillance cardiaque à l’âge de 36 ans. Il n’est jamais très simple d’être le fils de Rocky et Rambo à la fois.

Daylight est un film catastrophe qui, à mes yeux, n'a pas su être apprécié à sa juste valeur. Sylvester Stallone campe très bien son personnage et il est entouré de bons éléments qui rendent cette histoire prenante. Les effets spéciaux, encore à ce jour, sont bien foutus, ...

Ce film relançait en 1996 le genre du film catastrophe qui occupa dans les années 70 un créneau non négligeable à Hollywood, et grâce à l'efficacité de la réalisation de Rob Cohen, on retrouve un univers qu'on croyait bien enterré ; peu après, est sorti le Pic de Dante, ...

Un film où tout commence par un chargement de produits toxiques, avec un petit frisson qui amène à ce qui va peut-être arriver et dont on apprend qu'il va passer dans un tunnel, alors qu'il y a de la circulation. Ensuite c'est la présentation des principaux protagonistes qui ...