CETTE MUSIQUE NE JOUE POUR PERSONNE

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Samuel Benchetrit a grandi dans une cité de Champigny-sur-Marne. C’est là, au milieu du béton que s’est épanoui le talent de cet artiste qui oscille entre littérature et cinéma. Et comment la culture influence la vie des gens modestes, c’est tout le sujet de son merveilleux septième long métrage : Cette musique ne joue pour personne.

L’histoire se déroule dans une ville portuaire où règne un caïd qui, un jour, envoie un de ses hommes récupérer une dette. En arrivant il découvre que le créditeur est mort, tué par sa femme d’une simple gifle. Une femme qui va lui faire découvrir le théâtre…

D’autres destins amoureux se jouent dans ce film drôle, poétique et solaire ou se croisent de merveilleux acteurs : François Damiens est le caïd, Gustave Kervern, l’homme de main et Vanessa Paradis, la veuve actrice. Mais il y a aussi Ramzy Bédia, en amoureux transi, Bouli Lanners et JoeyStarr en duo comique shakespearien, Valeria Bruni Tedeschi en femme mutique, ou Bruno Podalydès en metteur en scène gifleur. Une distribution aussi magnifique que le film.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE HAVRE (Une autre comédie poétique qui se déroule dans une ville portuaire) ou encore MAFIA BLUES (Une autre comédie avec des gangsters qui aspirent à une meilleure vie).

Samuel Benchetrit a commencé par réaliser des courts métrages. En 1995, il a filmé Saint-Valentin, puis en 2000 Nouvelle de la tour L. La même année, il publiait son premier roman, Récit d’un branleur et mettait en scène au théâtre Jean-Louis Trintignant et sa fille Marie Trintignant qui était alors son épouse et qui est devenue l’actrice principale de son premier long métrage, Janis et John, sorti en 2003.

Il s’est consacré ensuite à l'écriture des deux tomes de son deuxième roman, Les Chroniques de l'Asphalte, parus en 2005 et 2007, ainsi qu'à la pièce de théâtre Moins deux qu'il a mis en scène en 2005. En 2008, il est revenu au cinéma avec J'ai toujours rêvé d'être un gangster comédie policière en noir et blanc dans laquelle il dirigeait, Edouard Baer, Jean Rochefort et sa compagne d’alors, Anna Mouglalis.

Ensuite il est revenu plus régulièrement au cinéma réalisant en 2011 Chez Gino, avec José Garcia, Ben Gazzara, Anna Mouglalis et lui-même ; puis Un voyage,avec Anna Mouglalis et Céline Sallette, Asphalte, adaptation de deux de ses nouvelles avec Isabelle Huppert et Gustave Kervern, Chien, adaptation d’un de ses romans avec le formidable Vincent Macaigne, Bouli Lanners et Vanessa Paradis, et enfin Cette musique ne joue pour personne.

Il n’est pas aisé de résumer efficacement le dernier film de Samuel Benchetrit. Son récit, un peu choral, réunit une pléiade de comédiens autour d’une entreprise vaguement mafieuse, intégrant de manière quasi naturelle la violence comme outil quotidien. À cela s’ajoute ...

Il n’y a pas à dire, il y a dans le cinéma de Samuel Benchetrit un autre regard. On le sent tout de suite. Dès le début. Il tient dans l’amour des petites choses. Dans la beauté de ce qui semble pourtant anodin. La courbe étrange d’une tige rouillée. Un sac plastique ...

Quelle équipe, quelle équipe ! Aussi improbable qu’harmonieuse, cette jolie bande nous emporte dans un récit aux multiples facettes, entre poésie et trafic (d’on ne sait quoi), entre échecs et réussites. Ici, chaque personnage poursuit un but imprécis, des deux hommes ...