BURN OUT

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Mordu de moto, Tony se voit proposer de s’entraîner pour devenir professionnel. Le rêve pour lui ! Mais il va lui falloir cumuler son emploi de magasinier avec les séances d’entraînement. A ce planning épuisant va bientôt s’ajouter une nouvelle activité : transporter de la drogue sur son bolide entre la Belgique et la France. Et s’il accepte cette mission c’est pour sortir son ex d’embrouilles sévères et lui éviter des représailles de la part d’un gang de truands.

Comment alors ne pas échapper au burn out ? Tony s’accroche pourtant même si sa vie se met à ressembler à un cauchemar. Tony est joué par François Civil, tête d’affiche de Five et de Ce qui nous lie. Et pour incarner ce personnage très loin de lui, le comédien s’est modelé une silhouette de motard chevronné en pratiquant la musculation en salle et en prenant du poids. Il lui a aussi fallu passer son permis moto, même s’il est doublé par un cascadeur pour les scènes à 250 km/h.

Yann Gozlan, à qui on doit le thriller Un homme idéal avec Pierre Niney, met en scène cette descente aux enfers. Une équipée sauvage qu’il a choisi de situer dans l’univers de la moto en raison de son haut potentiel cinématographique. Un univers associé à la vitesse, au danger, à l’adrénaline…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE CONVOI (Récit d'un "go fast" entre Malaga et la banlieue parisienne) ou encore TORQUE, LA ROUTE S'ENFLAMME (Un biker aux prises avec un gang de trafiquants de drogue).

Dans « Balancé dans les cordes », le roman de Jérémie Guez dont est librement adapté le film, le personnage principal est un boxeur qui pratique par ailleurs la moto et roule la nuit à tombeau ouvert pour chasser les tensions qui le submergent. Yann Gozlan a préféré faire du héros de Burn out un motard à part entière. Et avec son  scénariste, ils ont opté pour l’univers des compétitions de Superbike, une catégorie de motos moins médiatisée que la moto GP, sorte de catégorie reine. A la différence des compétitions de GP qui se pratiquent sur des prototypes, les courses de Superbike se font sur des engins proches des motos de série. Sur les circuits, les compétiteurs peuvent faire des pointes à 300 km/h, parfois au péril de leur vie.

« Prendre le spectateur par le col pour ne plus le lâcher ». C’est dans cet esprit que le réalisateur a conçu la mise en scène de son thriller. Et, afin de donner toute sa nervosité à Burn out, le réalisateur a travaillé la narration en visant une certaine sécheresse. Pour faire partager au spectateur les émotions que vit le personnage de Tony, il a joué sur l’aspect sensoriel et privilégié un montage rapide, choisissant de couper dès qu’on s’installait trop dans une scène. Tout ce qui semblait trop explicatif ou bavard a ainsi été éliminé par souci d’efficacité. Le spectateur est ainsi pris de court et bousculé par des transitions inattendues.

Comme la mise en scène de Yann Gozlan vise à l’immersion, les séquences en deux roues ont été filmées en partie en caméra embarquée, en fixant au chassis de la moto un système qui devait assurer des images stables. Le réalisateur avait notamment en tête certains cadrages du Cheval de fer, documentaire de Pierre-William Glenn sur le championnat du monde de vitesse moto, tourné en 1975, pour lequel Glenn avait imaginé un système d’accroche des caméras. Mais certains plans filmés ainsi se sont révélés malheureusement inexploitables du fait de trop fortes vibrations. Pas de quoi gâcher la satisfaction du cinéaste d’avoir réalisé avec Burn out le film le plus proche de ce qu’il avait en tête au départ.

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