BAD SANTA en VOD
- De
- 2004
- 96 mn
Chaque année, en décembre, Willie revêt la houppelande du Père Noël et, flanqué de Marcus, nain noir déguisé en lutin, il se fait engager dans un grand magasin. Ils accueillent les bambins venus se faire prendre en photo et formuler leurs souhaits de cadeaux. Alcoolique, grossier, irascible et irrécupérable, le bonhomme n’a certes pas la fibre chaleureuse qui va avec l’habit...
- Comédie
- Etats-Unis | Allemagne
- - 12 ans
- VM
1 MIN AVANT
Un Père Noël se tenant au mur d’un bar et vomissant tout son soûl sous la neige… Dès la fin du générique ouvrant le film, le ton est donné : le «Bad Santa» du titre est un personnage peu recommandable qui, avec son associé, le nain Marcus, passe quelques jours dans un centre commercial à jouer au Père Noël et utilise sa connaissance des systèmes d’alarmes pour se remplir les poches. Sous la houlette des frères Coen, producteurs exécutifs, le deuxième long métrage de Terry Zwigoff, sorti en 2004 et présenté hors compétition au Festival de Cannes cette année-là, dynamite la tradition du film de Noël cher aux Américains. Tout y est : le décor, les costumes, les guirlandes, les chants traditionnels et le défilé de mouflets venant s’asseoir sur les genoux du vieillard à barbe blanche. Mais la mécanique se grippe très vite, car le film est plus proche de L’Etrange Noël de Monsieur Jack imaginé par Tim Burton et réalisé par Henry Selick (1994) ou du Grinch adapté du Dr Seuss par Ron Howard (2000). Bad Santa fait en effet le portrait d’un affreux jojo alcoolique et atrabilaire qui déteste les enfants et la terre entière, un voleur professionnel sans vergogne ni affect. Réalisateur de Crumb, formidable documentaire sur le dessinateur Robert Crumb, Terry Zwigoff est aussi l’auteur d’un premier long métrage très remarqué, Ghost World, adapté de la bande dessinée de Daniel Clowes, avec Thora Birch et Scarlett Johanson et qui met en scène des outsiders indécrottables. Ici, il porte à son paroxysme son goût pour les personnages différents, car son Willie est très très chargé… Cela dit, celui-ci change en cours de route, et, comme il part de très bas, toute lueur d’humanité dans l’œil du gaillard fait figure de révolutionnaire rédemption ! Billy Bob Thornton incarne la méchanceté brute avec verve et délectation, et fait de ce raté détestable un bonhomme pathétique et finalement pas si irrécupérable que ça.
Dans le même genre vous pouvez trouver L’ETRANGE NOËL DE MONSIEUR JACK DE HENRY SELICK (1994) (Comment faire souffler l’esprit de Noël : le mauvais esprit !) ou encore NOTRE MUSIQUE DE JEAN-LUC GODARD (2004) (Il fut présenté, comme Bad Santa, en sélection officielle hors compétition au festival de Cannes 2004.).