ANGE ET GABRIELLE

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La réalisatrice des deux premières saisons de Fais pas ci, fais pas ça se cache derrière la caméra d’Ange et Gabrielle. Comédie romantique reprenant la structure archétypale des "rom coms" à l’américaine, le film d’Anne Giafféri traite finalement plus de parentalité et de reconnaissance de paternité que d’une histoire d’amour.

Gabrielle a fait un bébé toute seule comme dirait Jean-Jacques Goldman tandis qu’Ange n’a jamais reconnu son propre enfant. Alors quand la fille de la première est enceinte du fils du second qui refuse d’assumer les conséquences, forcément il y a comme une sensation de déjà-vu. Ce que Gabrielle ne compte pas laisser passer.

Adapté de la pièce de théâtre, L’éveil du chameau de Murielle Magellan, qui est aussi la scénariste de Sous les jupes des filles et d’Une famille à louer, Ange et Gabrielle permet à sa réalisatrice, si elle reste dans le domaine de la famille, d’aborder les marivaudages de l’amour en compagnie de Patrick Bruel et Isabelle Carré.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver TU VEUX OU TU VEUX PAS, DE TONIE MARSHALL (Patrick Bruel tombe une fois de plus amoureux d'une femme qui, a priori, n'est pas faite pour lui.) ou encore PAS SON GENRE, DE LUCAS BELVAUX (Une histoire d'amour qui, là aussi, ne s'intéresse pas tant aux sentiments qu'à la différence sociale des personnages.).

Ange et Gabrielle est un long métrage qui repose principalement sur ses archétypes. A tous les niveaux. Déjà dans la structure même de son histoire, adapté de la pièce de théâtre de Murielle Magellan et écrit par Anne Giafféri et Anne le Ny. Le long métrage reprend ainsi toute la structure d’une rom com à l’américaine à savoir les héros qui n’ont rien pour s’aimer malgré leur complémentarité évidente, le rapprochement, la cassure puis la réconciliation. Mais ce n’est pas que sur cette base qu’Ange et Gabrielle s’appuie pour nous emmener en terrain balisé. Il en est de même avec son casting principal. En effet, Patrick Bruel joue toujours un quinqua sexy et sûr de lui, Isabelle Carré est encore cette jolie quoique loufoque quadra au charme indéniable et Laurent Stocker incarne le bon copain à la sexualité définie mais secondaire. Tout un balisage pour finalement nous attirer ailleurs.

Avec un terrain aussi bien tracé, la réalisatrice peut se permettre d’aborder autre chose. Là où la pièce de théâtre se concentre sur la relation naissante entre Ange et Gabrielle, Anne Giafféri semble vouloir aborder autre chose. La romance devient ici secondaire comme une toile de fond qu’on ne connaît que trop bien pour mettre le point sur la parentalité mais aussi sur le déterminisme. Ainsi Gabrielle est la représentation d’une famille monoparentale, tout comme la mère du petit ami de sa fille, qui a, elle aussi, été une mère célibataire. Et la réalisatrice de mettre le doigt sur un phénomène de société tout en le rendant finalement classique, l’intégrant à une normalité, suggérant au spectateur que ce genre de parcours ne fait plus désormais figure d’exception.

Un travail d’acceptation de l’évolution de la société qui colle bien à la réalisatrice de Fais pas ci, fais pas ça, grande série sur les schémas familiaux en mutation. Mais l’autre sujet est aussi le déterminisme. Car si Gabrielle a eu sa fille jeune et seule et que Ange, lui, a refusé de reconnaître sa paternité, leurs enfants respectifs s’apprêtent à emprunter le même chemin. Le comportement et le choix de vie des ainés guident-ils forcément celui des plus jeunes ? Est-ce une fatalité ? Autant de questions que le film pose sans vraiment y répondre, laissant la place avant toute chose à la résolution de la romance, mais qui affirme cependant que rien n’est définitif et que les choses peuvent évoluer, les gens, changer. Un sujet qui était déjà au centre de son précédent long métrage, Qui a envie d’être aimé ?.

Enième comédie romantique bourgeoise (lui architecte, elle pharmacienne), qui est une sorte de mélange entre, Tout peut arriver (Nicholson, célibataire qui finit par tomber amoureux de la mère d'une de ses jeunes "ex", Diane Keaton), et 3 hommes et un couffin...., enfin on ...

Le film raconte les péripéties d'un célibataire endurci qui découvre sur le tard l'existence de son grand fils qui va lui même devenir père. S'en suivent quiproquos et scènes de boulevard. On sourit très souvent ; on rit parfois aux éclats. Le film est sans grandes prétentions. ...

Ange & Gabrielle, comment dire? Même le titre est mielleux. Je le savais, et bien je n'ai pas été déçu! Les comédies romantiques c'est mon dada, oui, je peux le dire j'aime ça. Par contre, à force d'en voir je connais le schéma par cœur de ces histoires... de cœur ...