ALMOST CHRISTMAS

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Ah la famille ! Un sujet inépuisable pour le cinéma. Qu’elle soit fusionnelle ou dysfonctionnelle, elle est indispensable pour la vie de tous les jours et se retrouve fantasmée à l’écran. Et si c’est sous le prisme de la comédie, c’est encore mieux. Car cela permet de retrouver bon nombre de membres de sa propre famille, tout en riant des traits exagérés qui leur sont alors attribués.

Et pour son nouveau film, c’est exactement ce qu’a choisi le réalisateur David E. Talbert, connu aux Etats-Unis pour ses comédies inattendues mettant en avant la communauté noire, avec, à chaque fois, un succès foudroyant au box office. On se souvient ainsi du Gospel du bagne ou de Destination love. Mais ici, point de romance, puisqu’on se retrouve en plein cœur d’une famille pas comme les autres, les Meyers.

Walter, le père, est en plein deuil. Sa femme, mère de ses enfants, vient de mourir et il se sent seul, surtout à l’approche des fêtes de fin d’année. Il décide alors de réunir autour de lui ses fils et ses filles, mais aussi tous les autres membres de sa famille qui lui sont proches. En oubliant une donnée essentielle : tous se détestent et ont bien du mal à tenir plusieurs minutes d’affilée dans la même pièce… Le miracle de Noël aura-t-il lieu ? Rien n’est moins sûr…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver UN ÉTÉ À OSAGE COUNTY (Une famille dysfonctionnelle tente de passer quelques jours ensemble sans se disputer, ce qui se révèle vite une mission impossible.) ou encore LA BÛCHE (Trois soeurs que tout opposent vont tenter de passer Noël ensemble avec leur père et leur mère divorcés qui ne s'entendent plus.).

Les films qui se passent pendant les fêtes de fin d’année constituent un genre en soi, même si à l’origine, Almost Christmas devait se passer pendant Thanksgiving. En France, il y a les célèbres Père-Noël est une ordure ou La Bûche, deux comédies grinçantes autour d’un réveillon qui ne va pas se passer comme espéré. Outre-Atlantique, si Maman j’ai raté l’avion et Le Grinch prêtent à rire, on met davantage l’accent sur l’émotion, comme Miracle sur la 34e rue ou Le Drôle de Noël de Scrooge.

Almost Christmas est un mélange des deux, car derrière le burlesque affirmé et les situations rocambolesques, il y a la souffrance d’un homme qui se retrouve veuf et dépassé par les événements, souhaitant au plus profond de lui-même que sa famille puisse enfin s’aimer et affronter ses différences avec sérénité.

Pour ce faire, David E. Talbert a eu l’excellente idée de choisir Danny Glover que l’on ne présente plus pour ce rôle de patriarche au cœur gros. Il est le point central d’une comédie familiale réussie, qui a remporté plus de 40 millions de dollars rien qu’aux Etats-Unis. Le signe que famille et Noël n’ont pas fini d’être des sujets fédérateurs !