ALLIÉS

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Le titre original du film de Robert Zemeckis est « Allied » qui se traduira en français par « Alliés ». Est-ce un « d » ou un accent qui font la différence? On ne sait pas, ce qui est sûr c’est que le double sens marche dans les deux langues. 

Il s’agit en effet d’un couple d’agents secrets, lors de la seconde guerre mondiale, un canadien et une française, qui, à force de se faire passer pour un couple, finissent par en devenir un. Brad Pitt a les épaules pour sauter en parachute, Marion Cotillard le décolleté pour feindre la passion. Mais à la fin on les veut dans les bras l’un de l’autre, même s’il reste un doute. 

Le film est sorti en 2016, sous le double pavillon de la Paramount et de la Fox. Grosse production à 85 millions de dollars, le film a fait une honorable carrière sans plus, la critique ayant fait la fine bouche. Outre Brad et Marion, quelques acteurs français jouent des français dont Camille Cottin et Thierry Frémont. Et maintenant faisons l’amour tout en faisant la guerre.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver RED SPARROW (Parce que Jennifer Lawrence se glisse dans la peau d'une dangereuse espionne soviétique, entraînée depuis l'enfance au meurtre et au renseignement.) ou encore CASABLANCA (Parce que la première partie d'"Alliés" se déroule au Maroc, ce qui est évidemment un hommage à ce grand classique hollywoodien, entre mélodrame et film sur la Résistance au Nazisme.).

« Allied » est d’abord un scénario écrit par le britannique Steven Knight à qui l’on doit « Dirty pretty things » de Stephen Frears (2002) « Amazing Grace » de Michael Apted (2006) et la série « Peaky Blinders ». L’homme se serait inspiré de faits authentiques qu’on lui aurait rapporté lors de sa prime jeunesse. Serait-ce l’histoire de Mathilde Carré, agent double française, retournée par l’Abwehr et surnommée « la chatte » dont Henri Decoin fera, pour deux films, une héroïne quelque peu angélique interprétée par Françoise Arnoul?

C’est Zemeckis qui, ayant lu le scénario, vient proposer ses services, ayant toujours voulu diriger un film sur la seconde guerre mondiale. La production jubile et, avec pareil cinéaste, il n’est pas difficile d’attirer Brad Pitt et Marion Cotillard laquelle, dixit le réalisateur, aurait toujours été son premier et seul choix.  Seule exigence du beau Brad qui prend des cours de français avec accent québécois : tourner le film dans l’ordre. Ca convient au cinéaste car, ainsi, les inconnus apprennent à se connaitre à l’écran. 

Evidemment « Allied » entre romance, espionnage et suspicion joue sur plusieurs tableaux. C’est un peu le « Casablanca » de Michael Curtiz avec le Maroc et l’amour, mais la perte de confiance en route. Le film joue la carte Hollywoodienne avec débauche de studios et luxe de décors, tourné à Londres, au Quebec, à Dieppe et dans le désert marocain. Mais tant qu’à dégommer du nazi, on a le droit de préférer Brad Pitt en chef de char dans « Fury » de David Ayer (2014).

Alors que, depuis une quinzaine d'années, l'artiste semble être boudé par le public et une partie de la critique, l'annonce du nom de Robert Zemeckis à la barre d'un projet, quel qu'il soit, a quelque chose de rassurant. Car il est synonyme d'un savoir faire évident, d'un ...

Marianne, tu sais comme moi que ceux qui baisent entre eux baisent leur mission et se font baiser. Waouh ça fait beaucoup de baise ça… Bon allez, une fois de plus je m'attaque à une œuvre pas vraiment appréciée que pourtant j'apprécie. Va falloir être convaincant ...

Robert Zemeckis est un beau conteur, il l'a déjà prouvé maintes et maintes fois lors de sa très belle carrière et revient sur le devant de la scène avec son très bon "Alliés". Que les choses soient claire, ce n'est pas du tout un film d'action, loin de là. Hormis quelques ...