90'S

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Vous connaissez Jonah Hill l’acteur, de SuperGrave, du Stratège, du Loup de Wall Street ou de War Dogs. Découvrez Jonah Hill l’auteur/réalisateur avec 90’s, son tout premier long métrage… dans lequel d’ailleurs il ne joue pas.

Il y raconte l’histoire de Stevie, 13 ans, qui va aller noyer le désamour de son frangin dans un océan de bromance avec un groupe de skaters, plus âgés. Des gentils glandeurs qui le feront grandir dans sa tête, son corps et dans ses goûts.

Forcément, ça se déroule dans les années 90, en Californie. Il fait soleil, la bande-son compile le meilleur de l’époque et le jeune Sunny Suljic, qui joue Stevie, a un sourire terrassant. C’est aussi pop, que grunge, aussi inspirant et positif que totalement déchirant.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES SEIGNEURS DE DOGTOWN (LES SEIGNEURS DE DOGTOWN a beaucoup fait pour la connaissance de la culture skate au cinéma.) ou encore LA PROMESSE D'UNE VIE (Des acteurs qui soudain passent derrière la caméra, il y en a beaucoup. Notamment Russell Crowe.).

Juste avant de tourner 90’s, Jonah Hill tenait au printemps 2017 l’un des rôles principaux de Don’t Worry he won’t get far on foot, de Gus Van Sant. Sur le même tournage, Sunny Suljic, même pas 12 ans à l’époque, fait de la figuration, dans la peau d’un skater de second plan. Mais ce sera là que Jonah Hill fera connaissance de Sunny et le recrutera quelques mois plus tard pour tenir le rôle principal de son premier long métrage de réalisateur. Parmi les skaters de 90’s, Sunny est le seul qui a déjà l’expérience du cinéma. Les autres sont tous non -professionnels.

Entièrement filmé en 16mm au format 1:33, 90’s s’inspire autant de la culture MTV des années 90 que du cinéma de cette époque comme les films de Gus Van Sant et d’Harmony Korine – qui a d’ailleurs un petit caméo dans le film, en tant qu’amant de la mère de Stevie. Jonah Hill revendique Kids de Larry Clark comme l’une de ses inspirations principales tout comme Le Gang des champions datant de 1993. Il se dit également très fan de Mike Nichols et Barry Levinson, deux cinéastes qui ont su s’extirper de la comédie en temps voulu. Mais le cinéma américain n’est pas forcément sa seule influence puisqu’il cite tout autant This is England de l’Anglais Shane Meadows et Ratcatcher de l’Écossaise Lynne Ramsay, comme figures tutélaires.

S’il ne revendique pas son film comme autobiographique, Jonah Hill avoue quand même qu’en ayant grandi dans les années 90 à Los Angeles, la culture qu’il décrit dans le film a été la colonne vertébrale de sa jeunesse, pour lui dont le père était responsable financier des tournées de Guns N’Roses. Toutefois, c’est a posteriori que la dimension personnelle de l’histoire se révèle d’autant plus. Alors qu’il vient de finir le tournage de 90’s, à la fin de l’année 2017, Jonah Hill perd son frère de 5 ans son aîné, Jordan Feldstein, manager des Maroon 5, d’une embolie pulmonaire. La lettre d’amour fraternelle qu’est sa première réalisation n’en devient que plus bouleversante.

Dans les quartiers déshérités de Los Angeles, lorsque l'on a que 13 ans, il est normal de rêver à l'avenir qui est rarement serein. Le jeune Stevie est bien placé pour le savoir. Chez lui la vie est difficile entre une mère rarement présente et un frère brutal ...

Capturer des images c'est facile, mais parvenir à faire passer des émotions, des vraies, au travers de ces dernières, c'est autre chose. Jonah Hill a tout compris, nul besoin d'artifice pour faire un film. Ce qu'il faut, c'est la vie, ce que chaque être humain possède, et ...

Entrée modeste par la petite porte du 16mm et du film intimiste pour Jonah Hill, Mid90’s explore une époque et un milieu, celui des jeunes skateurs déjà largement portraiturés dans le cinéma indépendant américains. L’ambition première se veut celle de l’authenticité ...