TOI NON PLUS TU N'AS RIEN VU

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Régulièrement, l’actualité nous rappelle que l’arrivée d’un enfant peut bouleverser de manière dramatique la vie d’une femme. Parfois, ce chamboulement est vécu comme une mise en danger et la future maman perd pied, allant jusqu’à commettre l’irréparable. C’est le sujet de « Toi non plus tu n’as rien vu », le film de Béatrice Pollet, inspiré par plusieurs affaires d’infanticide.  

Vous allez découvrir deux amies : Claire et Sophie. La première est une maman, accusée d’avoir voulu tuer le bébé qu’elle porte après un long déni de grossesse. La seconde est une avocate, amenée à la défendre… Au-delà de la thématique de base, le film porte surtout un regard passionnant sur le rôle de l’entourage de Claire et justifie le titre choisi par la réalisatrice. Qui savait ? Qui a voulu savoir ? Pourquoi n’avoir rien dit, rien fait ? 

Chronique sociétale et judiciaire à la fois, ce long-métrage poignant doit beaucoup aux deux interprètes qui en incarnent les figures principales. Maud Wyler dans le rôle de la mise en cause, Géraldine Nakache dans celui de celle qui veut l’aider, comprendre et dire les choses quitte à bousculer les tabous et la morale bien-pensante.  

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MUSIC BOX (Connaît-on vraiment ceux que l'on doit défendre, même quand il s'agit de proches ? Ces deux films posent la question et y apportent des réponses contrastées...) ou encore SOFIA (Porter un bébé sans le savoir ou sans le vouloir... Un drame terrible pour ces deux mères qui vont devoir affronter l'illégalité et le regard des autres...).

Elle voudrait brouiller les cartes qu’elle ne s’y prendrait pas autrement ! Jamais être là où on l’attend. Choisir d’autres voies que celle du succès assuré. Multiplier les collaborations et les styles… Depuis ses débuts au cinéma en 2006, Géraldine Nakache a sans cesse navigué entre le drame et la comédie. C’est dans ce registre qu’elle apparait à l’affiche de « Comme t’y es belle » de Lisa Azuelos. La nature sensible et volcanique à la fois de la jeune actrice la font d’emblée remarquer.  

Puis, avec l’envie irrépressible de profiter du moment et de brûler les étapes, Géraldine Nakache se lance elle-même dans la réalisation, en signant, associée à Hervé Mimran, « Tout ce qui brille », formidable comédie sur l’amitié et les espoirs d’une vie meilleure. Aux côtés de Leila Bekhti, amie et sœur de cœur, elle séduit le grand public avec plus d’un million quatre cent mille entrées, et la critique, recevant le Prix Spécial du Jury et le Prix de la Critique au Festival International du Film de Comédie de l’Alpe d’Huez 2010. Le tandem Nakache-Bekhti se retrouvera d’ailleurs dans les deux autres films mis en scène par la première : « Nous York » en 2012 et « J’irai où tu iras » en 2019. 

 Mais, on le disait, la comédienne a d’autres envie. Si on la croise aux génériques de pures comédies à succès comme « Sur la piste du Marsupilami », « Sous les jupes des filles », « Robin des bois, la véritable histoire » « Les aventures de Spirou et Fantasio » ou « Kaamelott premier volet », elle souhaite également explorer la veine du drame. C’est le cas dans « Rendez-vous à Atlit » de Shirel Amitay puis « Et ta sœur ? » de Marion Vernoux en 2015 mais aussi de « Vacances », drame presque fantastique de Béatrice De Staël en 2002 et dans « Le cours de la vie » de Frédéric Sojcher en 2023 où elle incarne aux côtés d’Agnès Jaoui le très joli rôle d’une jeune femme employée dans une école de cinéma, rencontrant la scénariste dont elle est fan.  

Un film scénarisé et réalisé par Béatrice Pollet, également scripte et documentariste. Pour son troisième long-métrage de fiction, elle aborde le thème du déni de grossesse vu à travers le filtre de la justice. Autant le dire de suite, Maud Wyler, dans le rôle principal, ...

Toi non plus tu n'as rien vu (l'affirmation s'adresse aussi au spectateur) est l'histoire d’une femme atteinte d’un déni de grossesse total, issue d’un milieu aisé, éduquée, et surtout déjà mère, ce qui rend la situation encore plus incompréhensible. ...

Des petites filles jouent à cache-cache dans la nature, en comptant et en se dissimulant derrière des arbres à peine plus épais qu’elles. Cette scène d’ouverture donne le ton : c’est bien à une vaste partie de cache-cache que nous convie le deuxième long-métrage ...