THE HI-LO COUNTRY

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Partir défendre son pays et puis revenir pour constater qu’il a tellement changé qu’on ne le reconnait plus, tel est le destin des soldats. C’est l’argument de The Hi-Lo Country un film américain de Stephen Frears en 1988.

Les paysages du Nouveau Mexique sont somptueux, le casting est royal pour une oeuvre tragique baigné dans une recherche du temps perdu. Outre le tandem masculin Woody Harrelson et Billy Crudup , ce sont les femmes qui subliment le récit : la magnifique Patricia Arquette, la magnétique Penelope Cruz.

Nous sommes en pleine période hollywoodienne du très British Frears et que ce soit pour Héros malgré lui (1992), Mary Reilly (1996) il en maitrise les codes. Et, comme on va le voir, il a bien révisé son John Ford…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver SEULS SONT LES INDOMPTÉS DE DAVID MILLER (1962) (On est dans le western contemporain, en tout cas contemporain aux sixties. Là encore un cow-boy refuse les aléas du monde moderne et veut vivre dans le passé. Son irréductibilité va le mettre en porte-à-faux avec la loi. Grand rôle pour Kirk Douglas qui met en scène la fin de sa jeunesse.) ou encore LE CAVALIER ÉLECTRIQUE DE SYDNEY POLLACK (1979) (Nouvel avatar de la nostalgie d'un monde sans frontière, ce film de Pollack montre un champion de rodéo, donc un cow-boy, que l'âge contraint de se retirer. Il ne lui reste qu'un cheval et des apparitions publicitaires dans un monde marchandises. Mais lui aussi va partir en fugue vers le monde sauvage.).

Ceci n’est pas un western, ceci est la mort du western depuis que Dieu a déserté l’ouest. Trois hommes pour une femme, des chevauchées, un ranch, et la culpabilité d’avoir fait la guerre et d’en être revenus. L’histoire du film pourrait déjà être une histoire de film. En 1960, aux Etats-Unis, parait le roman, Hi-Lo Country signé de Max Evans. L’homme a été soldat, débarqué en Normandie et évoque dans cette oeuvre son meilleur ami dont il affirme qu’il "se serait fait tuer pour lui".

Un jeune réalisateur nommé Sam Peckinpah lit le bouquin et, subjugué, contacte l’auteur. Ils vont devenir amis et, pendant des années, courir derrière les droits d’adaptation du livre. Alors qu’ils ont embauchés des avocats pour identifier les propriétaires, Peckinpah sur le tournage de Major Dundee, entre deux engueulades avec Charlton Heston, attire la star dans son projet. Lee Marvin et Ali Mc Graw, séduits eux aussi, donnent leur accord pour en être.

Hélas le film, tant fantasmé pendant toutes ces années, restera une chimère pour le grand Sam qui meurt en 1984. Douze ans plus tard, un acteur de second plan de chez Peckinpah, LQ Jones, transmet le livre à Martin Scorsese. Le cinéaste, bien que débordé, acquiert enfin les droits et décide de le produire. Il en confie la mise en scène à Stephen Frears qu’il avait déjà accompagné sur Les arnaqueurs (1990). Le film recevra l’ours d’argent au festival de Berlin en 1999. Et le fantôme de Peckinpah d’applaudir.

Sous la houlette du producteur Martin Scorsese, Stephen Frears réalise un somptueux western entre nostalgie et modernité. Le western est un genre cinématographique mort déjà plusieurs fois et ressuscité autant. Chaque fois qu'un cinéaste s'y attaque, on ne peut s'empêcher ...

Un bon film porté par un super casting, et heureusement qu'il est là car sans lui le film pourrait vraiment être zapable, l'histoire est longuette, encore une histoire de jalousie et tout le barda, c'est du deja vu mais bon avec un casting tel casting ça se laisse regarder. ...

Cela fait du bien de voir des films avec des vrais paysages tournés un peu à l'ancienne ! L'histoire ? La vraie vie en sommes où les cœurs s'entremêlent au grés des sentiments et des caractères. Les personnages sont touchants sans tomber dans la caricature. Un ...