SHANK

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Londres 2015 … Demain quoi !... Dans les quartiers pauvres de la capitale anglaise, quelques gangs passent leur temps à se faire la guerre. Soit pour occuper un coin de rue ou, tout simplement, pour trouver de quoi manger.  La nourriture étant devenue la seule vraie monnaie d’échange dans une société sans repère. Pourtant, l’un de ces gangs, les « Paper Chazers », de nature pacifiste, tente de ne pas s’enfoncer dans la violence gratuite. Jusqu’au jour ou l’un de leurs membres est assassiné.

Moins baroque et plus moraliste que les Guerriers de la nuit de Walter Hill,  classique du film de gang des années 70,  Shank s’inscrit dans l’air du temps en étant filmé plus« moderne » à la façon des clips hip hop avec montage en jump cut, ralentis, images freezées et autres effets stroboscopiques de lumière. Et on a même droit à une séquence musicale entre Fame et les Demoiselles de Rochefort, quand les membres du gang se mettent à danser et à chanter dans une des rues mal famées de la ville. Avec un budget riquiqui de 385 000 livres et des acteurs quasi inconnus (si ce n’est la mignonette Kaya Scodelario découverte dans le feuilleton anglais trasho/provo Skin  et aperçue dans la nouvelle version du Choc des titans), Shank a finit par  rapporter 550 213 livres lors de sa sortie dans les salles anglaises au printemps 2010. Reste que Shank, avec son mélange de violence urbaine, ses digressions engagées sur une société pourrie et ses apartés étranges (voir une séquence en animation et une autre en jeu vidéo façon Tron) s’adresse avant tout aux accrocs de MTV plutôt qu’aux fans d’Alain Resnais ou Yasujiro Ozu. Vous voilà prévenus !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver ORANGE MÉCANIQUE ou encore LES GUERRIERS DE LA NUIT .

Complètement inconnu de la brigade des cinéphages de Filmo Tv, le réalisateur Mo Ali se passionne pour le cinéma l’âge de 15 ans en s’enfilant les plus gros blockbusters des années 80 comme Goonies, les Aventuriers de l’Arche perdue, Legend ou l’Histoire sans fin. Mo commence sa carrière derrière les caméras  en faisant divers clips de rap pour  quelques stars du genre comme Lethal B, Tinchy Stryder et Chipmunk tout en espérant, dit il, rejoindre un jour la cour des grands tel Michel Gondry ou Chris Cunningham. Mais c’est surtout de Hype Williams que Mo Ali s’inspire pour ses propres travaux. Williams, lui ayant  un passif de près de 150 clips pour de grands noms comme LL Cool J, Notorious Big, Usher, Will Smith, Ja Rul ou  Kanyee West. Plusieurs critiques musicaux  on d’ailleurs noté, niveau style, quelques corrélations entre les clips du vieux pro Hype Williams et du débutant Mo Ali. Un style que l’on retrouve, par moment, dans la réalisation de Shank. Signalons aussi que si ce film a été produit par une toute nouvelle firme nommée « Gunsliger », il a été  sortit en salles et en DVD en Angleterre par une boite plus intrigante nommée « Revolver », qui a distribué des films aussi différents que Star Wreck,  vague parodie finlandaise de Star Trek, Mum and Dad, film d’horreur  british à l’atmosphère particulièrement glauque (comme si Ken Loach se mettait au gore) ou encore  Destricted, le film à sketches  cul et hard coréalisé par des cinéastes de renoms comme Gaspar Noé,  Matthew Barney, Marco Brambilla et Larry Clark.

J'ai aimé ce film parce que je trouve qu'il reflete bien ce qui peu se passer dans les banlieu ou ghetto de plus c'est un des seuls film francais traitant ce sujet sans en grossir les traits ou montrant des cliché il ne grossi pas les traits, ce film pourrais être une histoire ...

Ce film change des autres films de gang pour moi, ce n'est plus de la drogue pour quoi on se bat mais de la bouffe et y'a ce petit qui a perdu son frère, il est touchant. L'originalité niveau image est l'insertion de pause dans le film, au début ils se font un délire danse ...