PINOT SIMPLE FLIC

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C’était du temps où les gardiens de la paix portaient encore des képis, du temps où ils tapaient leurs rapports sur de vieilles machines à écrire. C’était en 1984, l’année où Gérard Jugnot réalise son premier film, Pinot simple flic,  histoire d’un gentil flic empoté et légèrement trouillard, à la vie terne et solitaire et au cœur sensible, qu’il incarne.

Dix ans plus tôt, en 1974, Gérard Jugnot et ses copains Josiane Balasko, Michel Blanc, Thierry Lhermitte, Christian Clavier et Marie-Anne Chazel avaient créé leur café-théâtre à Paris, le Splendid, y jouant des pièces qu’ils écrivaient ensemble. L’une d'entre elles, portée au cinéma, leur avait acquis succès et notoriété : Amour, coquillages et crustacés, devenue à l’écran par la grâce de Patrice Leconte Les Bronzés, en 1978. Acteurs, auteurs et metteurs en scène de leurs pièces, scénaristes aussi, leur passage à la réalisation cinématographique s’imposait de lui-même. Au moment où Gérard Jugnot entreprend Pinot simple flic, Michel Blanc fait Marche à l’ombre. Et l’année suivante, ce sera Josiane Balasko qui signera Sac de nœuds. En 1991, Thierry Lhermitte réalisera Les secrets professionnels du Dr Apfelglück. Puis ce sera, en 2004, au tour de Marie-Anne Chazel  avec Au secours, j'ai trente ans! .

 
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Dans Pinot simple flic, comme dans les films qu’il réalisera ensuite, Gérard Jugnot s’octroie le rôle principal. Il embarque avec lui les jeunes Fanny Bastien (qui enchaînera avec Urgence, de Gilles Béhat, puis La Tentation d’Isabelle, de Jacques Doillon)  et Patrick Fierry (qui venait de tourner La Matiouette avec André Téchiné), et s’entoure de seconds rôles vieux routards du cinéma : Pierre Mondy, Jean-Claude Brialy, Jean Rougerie.

Gérard Jugnot a, également engagé, pour un petit rôle (il est au guichet du commissariat) un acteur qui tourne là, pour la première fois, dans un long métrage de fiction : Pascal Légitimus.

Plusieurs cinéastes, complices de Gérard Jugnot, apparaissent, le temps de camper un silhouette, dans Pinot simple flic. C’est Charles Nemes (Les héros n’ont pas froid aux oreilles, 1979), qui perturbe l’appel du matin au commissariat. C’est Patrice Leconte (qui, après Les Bronzés offrira à Jugnot le beau personnage de Tandem) auprès duquel Pinot vient s’asseoir dans le métro. C’est Jean-Marie Poiré (Le père Noël est une ordure, 1982) qui enferme ses oreilles dans un walkman. Et c’est Philippe Galland (Le Quart d’heure américain, 1982) qui double Pinot sur son Solex.

Le scénario de Pinot simple flic, Gérard Jugnot le cosigne avec Christian Biegalski et Pierre Geller, deux scénaristes qui écriront avec lui, encore, Scout toujours, Sans peur et sans reproche et Casque bleu. Pour préparer Pinot, les deux hommes avaient tenu à s’immerger dans l’ambiance d’un commissariat, ce qu’ils firent trois semaines durant.

Avec Josiane Balasko, Gérard Jugnot restera le plus assidu de la bande du Splendid à la réalisation. Un an après son premier film, il signait Scout toujours…. En 1988, il tournait Sans peur et sans reproche, trois ans plus tard, Une époque formidable, que suivraient Casque bleu (1994), Fallait pas!... (1996), Meilleur espoir féminin (2000), Monsieur Batignole (2002), Boudu (2005) et Rose et noir (2009). Toutes choses qui ne l’empêchent pas de poursuivre une carrière de comédien riche et diversifiée, avec de gros succès comme celui des Choristes, de Christophe Barratier, en 2004.

Pinot simple Flic fait partie de ces comédies populaires nichées au cœur des années 80 encore amusantes aujourd'hui mais ayant par ailleurs assez mal vieilli au niveau de l'humour. Et pas que de l'humour tant c'est la société dans son ensemble qui a changé et c'est comme ...

Ha tiens j' savais pas que Gégé avait réalisé ce film et encore moins que c'était son premier. Ben c'est correct. L'intrigue se suit, grâce à un univers bien rendu et des personnages sympathiques. Les interactions entre personnages sont finalement assez rares, on suit principalement ...

Pour son baptême du feu derrière la caméra, Gérard Jugnot incarne à merveille un personnage pathétique, englué dans sa médiocrité et qui trouvera le chemin de la rédemption grâce à une jeune droguée. Beaucoup de tendresse, des gags qui font mouche et un sens d'observation ...