MISS DÉTECTIVE

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Sandra Bullock qui, en 2010, a réalisé la performance de recevoir pour la même prestation (dans The Blindside) un Razzie award (prix de la pire interprétation) en même temps qu’un oscar, était, à la toute fin des années 90, une star dont la carrière pâlissait. Après les succès de Speed (1994) et de L’Amour à tout prix (1995) et après Speed 2 (1997), elle avait continué à tourner, mais dans des films mal aimés du box office. Bref, un petit coup d’éclat était devenu nécessaire.

C’est dans cette perspective que s’élabore Miss détective, qu’elle produit et va interpréter. C’est une comédie policière que se choisit la dame et un personnage qui lui permettra de faire montre de ses capacités athlétiques tout en lui offrant une métamorphose physique – de masculine et peu séduisante, elle passera à très féminine et sexy. C’est donc l’histoire d’une détective du FBI, contrainte, pour son travail, de se présenter à un concours de beauté, que lui concocte Marc Lawrence. Un scénariste spécialiste de la comédie qu’elle connaît bien. Il a écrit Un vent de folie qu’elle interprétait avec Ben Affleck en 1999.

Pour la réalisation, son choix se porte sur Donald Petrie dont les faits d’honneur se nomment Mystic pizza (1988), Les Grincheux (1993), Richie Rich (1994). Pour lui donner la réplique, elle s’offre Michael Caine, qui vient de tourner Get Carter (le remake), avec Sylvester Stallone, Benjamin Bratt, qui vient d’être dans Un couple presque parfait, de John Schlesinger, Candice Bergen, qui a été pendant dix ans Murphy Brown à la télévision, et le commandant, désormais en retraite, de l’Enterprise, le vaisseau spatial de Star Trek, William Shatner. Et, cette fois, Sandra Bullock vise juste. Miss détective la replace au rang des acteurs les mieux payés d’Hollywood et lui vaut même un Golden Globe. Ouf !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MISS FBI - DIVINEMENT ARMÉE ou encore MY FAIR LADY .

L’équipe de Miss détective a requis les services d’un conseiller technique, spécialiste des concours de beauté, un personnage quelque peu semblable au coach qu’interprète Michael Caine. C’est Scott Grossman, metteur en scène et chorégraphe d’une multitude de ces manifestations, qui s’est dévoué. Un magicien, dixit Donald Petrie, qui a obtenu « des résultats spectaculaires, donnant aux actrices le look d’authentiques professionnelles ».

Susie De Santo, la chef costumière, que Sandra Bullock connaissait depuis Ainsi va la vie, de Forest Whitaker, a aussi une part importante dans l’affaire. Elle s’est, d’abord, largement documentée sur les vêtements arborés dans les concours de Miss et a déniché, pour Sandra Bullock, une collection de robes de plus en plus sexy. La dernière, avec son ornement de perles, avait d’ailleurs été destinée à une authentique concurrente, finaliste de Miss Amérique, laquelle avait préféré porter autre chose sur le podium et n’avait rien gagné. Pour les scènes d’action, notamment le combat entre Gracie-Sandra Bullock et Eric-Benjamin Bratt, ce sont les acteurs eux-mêmes qui ont assuré les cascades. Des cascadeurs étaient tout de même présents sur le plateau, mais seulement en tant que conseillers et veillant à ce que la séquence se déroule sans dommage pour le duo.

Le succès de Miss détective (quelque 100 millions de dollars de recette aux Etats-Unis pour un budget de 45 millions) a été tel qu’il a, comme souvent dans ce cas, engendré une suite. Cinq ans plus tard, arrivait Miss FBI – divinement armée. Un scénario écrit encore par Marc Lawrence. Et William Shatner, de nouveau dans l’aventure au côté de Sandra Bullock. La réalisation, elle, étant signée, cette fois-ci, John Pasquin.

LE film culte de Sandra Bullock avant que sa carrière ne prenne un sérieux tournant avec The Blind Side (et un curieux oscar, quand bien même j'étais ravi pour elle). Entièrement dédié à sa gloire, à son abattage comique et sa bonhomie naturelle, Miss Detective n'est rien ...

Et Sandra souffre énormément ! Bon on y croit pas deux secondes à ce film, la flic garçon manqué qui devient miss, mais c'est tellement gros qu'on se laisse prendre au jeu. Et surtout c'est Sandra Bullock, Sandra elle est comme nous ! Nous aussi on peut devenir une femme fatale ...

Quel âge avais-je donc quand j’ai vu ce machin ? Je pourrais, très facilement, écrire que j’étais jeune et fou, ado boutonneux et tout graisseux pas encore au faîte de sa cinéphilie et, de la sorte, me dédouaner d’apprécier un navet pareil, mais non, non et non, j’avais ...