MEMPHIS BELLE

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Memphis Belle, c’est donc le nom d’un avion de la seconde guerre mondiale, un Boeing B17, qui lui-même avait un surnom: la ‘forteresse volante’. On comprend pourquoi quand on découvre tous les postes de combat possibles, aménagés dans tous les coins de cette incroyable carlingue. Tout cela pour protéger sa précieuse cargaison de bombes et son équipage de 10 hommes, perpétuellement en sursis.
Car cet avion de légende était un bombardier, un avion lourd: beaucoup ne sont jamais revenus des missions qui leur avaient été assignées. C’est même en cela que le Memphis Belle, stationné sur une base anglaise en mai 1943, est un cas à part. Il est déjà revenu de 24 missions. Encore une et ce sera la quille et le droit pour l’équipage, de retourner aux Etats-Unis. Du coup, l’officier de relations publiques des armées rêve de communication grandiose, ou plus simplement, d’avoir enfin une bonne nouvelle à annoncer aux troupes. Le seul problème, c’est que la dernière mission prévue, c’est au-dessus de Brême, en Allemagne, autant dire un casse-pipe...
C’est donc d’une histoire vraie qu’il s’agit, même si Michael Caton-Jones l’a bien arrangée à la sauce hollywoodienne, c’est-à-dire en soulignant bien ce qui peut l’être. Par exemple, si un des personnages chante et joue du piano, pourquoi ne pas prendre Harry Connick Jr pour l’interpréter? Et oui, après tout, pourquoi pas? C’est vrai qu’il chante bien et que Frank Sinatra n’était à l’époque, en 1990, plus un jeune homme depuis longtemps. Et il est ici fort bien accompagné par une foule de petits jeunes qui deviendront grands comme Matthew Modine, Eric Stoltz ou Billy Zane.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES BRISEURS DE BARRAGE (Autre mission aérienne très risquée pendant la seconde guerre mondiale) ou encore LA GRANDE ILLUSION (Une autre histoire d'aviateurs, mais pendant la première guerre cette fois.).

Alors, puisque c’est une histoire vraie, il existe aussi la version documentaire de cette histoire, un film de 42 minutes, appartenant  au domaine public, tourné en technicolor et en 16 mm par le service cinématographique des armées américaines et intitulé The Memphis Belle: A Story of Flying Fortress. Un film de propagande bien sûr, mais qui vient en contrepoint extraordinaire au film de Caton-Jones et au personnage incarné par  John Lithgow. Et puis un film quand même signé par celui va devenir le réalisateur de Ben-Hur et Vacances romaines, William Wyler.
William Wyler à qui l’on doit un autre film majeur sur la guerre ou plutôt son "après", Les Plus Belles Années de Notre Vie, en 46, sur le retour dans leur petite ville natale de trois anciens combattants américains. Comme on se retrouve !
Toujours au rayon histoire vraie, cette fois du côté anglais de la balustrade, si vous avez envie d’assister à une autre mission impossible assignée en 1943 à un avion et son équipage, n’hésitez pas à vous tourner vers les Dam Busters, les Briseurs de barrage en français, film britannique de 1955, en noir et blanc, où il s’agissait, oui, de briser un barrage mais avec des bombes qui rebondissaient sur l’eau.
Maintenant, si votre truc, c’est plutôt les B52, vous n’avez qu’une seule chose à faire, revoir Dr Folamour, autre film impérissable de Kubrick, avec Peter Sellers dans 3 rôles et une musique inoubliable de Laurie Johnson. Si vous en avez l’occasion, n’hésitez pas d’ailleurs à regarder aussi le passionnant ‘making of’ associé au film.
Et si vous préférez rester dans la vie civile, en cette même année 90, vous pouvez toujours embarquer à bord du Canadair de Holly Hunter et du fantôme de Richard Dreyfuss, dans l’assez larmoyant Always de Steven Spielberg, qui reste cependant le dernier film d’Audrey Hepburn. Bon vol!