LE TRÉSOR DU PETIT NICOLAS

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Où l’on retrouve avec une joie toute nostalgique les aventures du Petit Nicolas, ce petit garçon un peu naïf créé en 1956 par René Goscinny et illustré par Jean-Jacques Sempé, et surtout toute sa bande de copains  d’école : Agnan, le premier de la classe, Alceste, le gourmand, Clotaire, l’étourdi, Rufus le fils du policier, Geoffroy, le gosse de riche… 

Cette fois, c’est la panique. Le père de Nicolas vient d’être promu par son patron, Mr Moucheboume. Dans trois mois, il va prendre la direction de la société qu’il vient de racheter. Or, son siège est situé dans le sud de la France. 

Le petit Nicolas va donc déménager à Aubagne. Autant dire au bagne ! Mais, quitter sa bande de copains n’est pas envisageable. Tous ensemble ils vont imaginer un tas de stratagèmes pour qu’il reste à Paris, dans la même école, à jouer au foot sur le même terrain vague, à continuer de partager le meilleur de leur enfance…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE PETIT NICOLAS (C'est le premier de la saga, celui qui a remis les personnages du roman graphique au goût du jour) ou encore ASTÉRIX ET OBÉLIX : MISSION CLÉOPÂTRE (D'autres personnages créés et imaginés sur papier par René Goscinny et qui ont connu une seconde vie au cinéma).

En 2010, le réalisateur Laurent Tirard réussit le pari audacieux de remettre au goût du jour cette référence de la littérature enfantine qui semblait malgré tout un peu datée. Les histoires originales, qui sont plus une succession de saynètes de la vie quotidienne, se situent à la fin des années 1950, à l’époque où l’école n’est pas mixte, où les punitions pleuvent, où les pères travaillent et les mères sont au foyer à rutiler des cuisines en formica. Il parvient à réaliser deux films, Le petit Nicolas et Les vacances du Petit Nicolas, avant de céder la main à un nouveau réalisateur : Julien Rappeneau. 

A son tour de s’approprier ces personnages et cet univers suranné. Le défi est relevé haut la main : toute la bande de copains a retrouvé ses caractéristiques, et cela même s’il les a plongés dans une histoire qu’il a complètement inventée et scénarisée. En revanche, il a respecté à la lettre l’esprit bon enfant de l’œuvre de Goscinny et Sempé et sa temporalité en situant l’action dans le temps d’une année scolaire. En agissant ainsi, Julien Rappeneau a même modernisé à sa façon la saga par des détails : une petite révolte de la mère de famille, harassée par les tâches ménagères, une projection dans l’avenir, un générique plus pop… Les décors sont léchés. La maison de Nicolas brille de son formica bleu et d’un living- room au design fonctionnel. Les costumes sont ajustés, comme l’est la robe grise boutonnée jusqu’en haut de la méchante maîtresse jouée par Noémie Lvovsky. 

Tout est soigné. Les dialogues sont justes, jamais surécrits même si émaillés de quelques blagues, A vrai dire, c’est surtout le casting, entièrement remaniée par rapport aux deux précédents épisodes, qui fait impression. Les parents sont désormais joués par Audrey Lamy et Jean-Paul Rouve, le directeur d’école par Jean-Pierre Darroussin, le surveillant bêta dit "le Bouillon" par Grégory Gadebois, Moucheboume par Pierre Arditi, le voisin intrusif par François Morel, la gentille maîtresse par la rayonnante Adeline d’Hermy et le Petit Nicolas par Ilan Debrabant, révélé dans Roulez jeunesse.