L'AMOUR FLOU

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Romane et Philippe ne sont plus amoureux l’un de l’autre. Mais ils s’aiment encore. Un peu, beaucoup… Sauf que au bout de dix ans de cohabitation fusionnelle, la vie commune n’est plus possible. La solution qui s’impose bientôt est celle du « sépartement », deux appartements distincts qui communiquent malgré tout par la chambre de leurs deux enfants !

Refaire sa vie sans tout défaire, c’est le pari que prennent donc Romane Bohringer et Philippe Rebbot qui racontent leur expérience dans cette autofiction. Le couple met en scène ce nouveau chapitre de leur existence en utilisant des moments réels comme le déménagement de leur maison qu’ils articulent avec des scènes totalement imaginées.

Brouillant joyeusement les frontières entre la « vraie vie » et le cinéma, le scénario de L’Amour flou regarde le plus souvent vers la franche comédie. Ici pas de cris, de disputes place plutôt à de drôles de situations. Comme l’explique Romane Bohringer  : "On ne voulait surtout pas faire un documentaire. On voulait raconter une histoire. Et on s’est beaucoup marrés". Nous aussi !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MADAME DOUBTFIRE (Une séparation douloureuse transformée en sujet de franche comédie.) ou encore LE DIVORCEMENT (Philippe et Rosa ont décidé d'un commun accord de se séparer et souhaitent réussir un divorce serein).

L’Amour flou c’est avant tout une invitation à penser différemment, librement. Ses deux auteurs cherchent à inventer leurs solutions, à imaginer leur vie hors des voies toutes tracées.  Comme le résume Philippe Rebbot : « Si le film a un message c’est celui-ci : si vous êtes en couple, ne croyez pas qu’il faut vous séparer comme on vous a dit qu’il fallait vous séparer. Ne croyez pas aux injonctions d’une société. Il faut s’amuser avec tout ça. L’amour est un endroit de plaisir. À ce titre-là, je suis assez hippie, assez métèque, assez "moustakiste".  Mais pour les deux auteurs faire ce film a aussi représenté une forme de thérapie. Ce projet commun a permis de rendre moins violente la rupture, de dédramatiser la vente de la maison…

Avec un thème comme la séparation d’un couple, le risque c’est de verser dans le nombrilisme. Les réalisateurs de L’Amour flou l’ont bien évité."On aime vraiment les gens, déclare Romane Bohringer on ne voulait pas que ce soit un film sur notre nombril, même si le sujet pouvait le laisser supposer. On avait envie de raconter plein d’autres histoires que la nôtre." L’occasion donc d’intégrer des amis dans la fiction. C’est ce qui s’est passé par exemple avec Reda Kateb. Philippe Rebbot  et lui discutent souvent de la vie pendant qu’ils promènent leurs chiens. "Et si c’était un type que je rencontre tous les samedis ? Et s’il était expert en psychologie canine ?" s’est dit Rebbot. Et son copain Reda s’est prêté au jeu.

"Notre couple a explosé, mais notre famille, non" expliquent Romane Bohringer et Philippe Rebbot.  D’ailleurs la famille au sens large a été mise à contribution. Les auteurs ont écrit des textes pour leurs parents, frères et soeur en respectant les sensibilités respectives. "Chez les Rebbot on ne prend rien vraiment au sérieux, même quand c’est grave, c’est un peu la fête au calembour, commente Philippe. Chez les Bohringer, c’est tout de suite plus émotionnel." Au final, ces scènes de famille sont d’ailleurs un des grands bonheurs de Romane Bohringer. Une belle satisfaction quand on pense que plus d’une fois les auteurs se sont dit "On tourne, on verra bien où ça va" en pensant : "si ça se trouve, ça finira sur un dvd pour nos enfants !"

Romane et Philippe se séparent et cherchent une solution pour que cette séparation n'en soit pas une pour les enfants. Romane invente le sépartement. Romane Bohringer et Philippe Rebbot raconte leur séparation dans ce film romancé mais tourné pendant leur installation dans ...

Pour être franc, cela ne me disait rien du tout au départ. Et puis j’ai vu le couple en promo dans un talk show, leur spontanéité et leur sincérité m'ont donné envie de voir leur film. Voilà donc le premier long métrage de Romane Borhinger et Philippe Rebbot derrière ...

Le risque lorsque les gens de cinéma transposent leur propre vie et leurs expériences à l’écran, c’est de tomber dans la branlette narcissique (n’est-ce pas Guillaume Canet…). Pourtant, en mettant en scène l’improbable histoire de leur séparation (deux apparts ...