KOKO-DI KOKO-DA

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Que faire pour apaiser une relation de couple qui part un peu en cacahuète ? Certains vous diront qu’il faut se poser, se parler, s’écouter, reconnaitre ses torts, rassurer l’autre, prendre de bonnes résolutions et si possible les tenir… D’autres, vont décider d’une solution alternative qui va empirer les choses ! C’est le cas d’Elin et Tobias, les deux héros du film suédo-danois que vous allez découvrir.

Pour eux, le retour de flamme doit passer par une balade en forêt. Une escapade bucolique frénétique durant laquelle un étrange trio va continuellement se trouver sur leur chemin… S’agit-il de fantômes ? D’évocations de leur passé ? De cauchemars devenus réels ?

Voici un film qui démarre comme une tragi-comédie sentimentale et qui vire au film d’horreur onirique. Une expérience déconcertante et fascinante qui ravira les amateurs du genre et vous fera sans doute réfléchir à deux fois avant d’acheter votre prochaine tente Quechua !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver DELIVRANCE (Une virée en forêt destinée à resserrer les liens d'un couple ou d'un groupe d'amis et qui va subitement virer au cauchemar...) ou encore LE PROJET BLAIR WITCH (Au fond des bois se cachent parfois des secrets et des créatures qu'il vaut mieux ne pas déranger...).

La prochaine fois où vous entendrez quelqu’un dire « eh, ça vous dirait une petite virée dans le joli petit bois là-bas ? Il m’a l’air bien sombre et vraiment profond… », pensez-y a deux fois ! « Koko Di Koko Da », doit son titre à une comptine folklorique française « Le coq est mort », chanson naive dont certaines allusions évoquent tout de même un univers inquiétant et morbide… Depuis toujours, l’Homme a à la fois été attiré et effrayé par ce monde végétal et minéral, peuplé de dieux et de créatures plus ou moins amicales dont les contes et légendes se sont fait l’écho à travers les siècles…

Le cinéma adolescent des années 20, 30 et 40 s’en est évidemment emparé en s’intéressant à deux personnages dont la forêt est à la fois le refuge et le domaine. D’abord « Robin des bois » qui, grâce au joli collant moulant de Douglas Fairbanks et Errol Flynn, est devenu une sorte de superhéros avant l’heure ! Les aventures du justicier de la forêt de Sherwood, (volant aux riches pour reverser son butin aux pauvres d’après une légende un tout petit peu enjolivée), ont connu une bonne trentaine d’adaptations depuis le début du 20e siècle : films d’action, dessin animés ou parodies, le Prince des voleurs n’a jamais quitté nos écrans, incarné par les plus grandes stars, de Kevin Costner à Russel Crowe en passant par Taron Egerton…

Autre habitant de la forêt : Tarzan et même constat, avec près d’une soixantaine d’adaptations du roman d’Edgar Rice Burroughs paru en 1922. Johnny Weissmuller a incarné 9 fois l’Homme-Singe, (dans des aventures assez improbables face aux Amazones ou aux Sirènes), avant de passer le relais et la liane à d’autres dont notre Christophe Lambert dans l’excellent « Greystoke » de Hugh Hudson en 1983. Signalons aussi des excursions inquiétantes ou tragiques en forêt dans des films aussi différents que « Bambi », « Blanche Neige et les sept nains », « Délivrance », « Le projet Blair Witch », « Rambo » et une curiosité épatante : « The end » de Guillaume Nicloux avec Gérard Depardieu…

Comme dans un bon jeu de massacre, le deuxième long-métrage du réalisateur danois Johannes Nyholm, ici également scénariste et producteur, procède essentiellement par éliminations : - Il arbore le titre d’une comptine internationalement connue - « Le coq est mort... », ...

Ma première réaction en sortant de la salle fut de me remémorer le film Edge of Tomorrow avec Tom Cruise... A cause du ressort filmique utilisé dans le scénario : revivre la même situation tout en anticipant l'issue pour éviter la conclusion... Comme dans un jeu vidéo. ...

Décidément, les problématiques de couple se prêtent bien au fantastique. Preuve en est avec le deuxième long-métrage de Johannes Nyholm qui nous livre une tragédie qui a la violence de la réalité et la douceur d'un rêve. Ou l'inverse. Koko-di Koko-da est la traduction ...