GOLDEN GLOVE

en VOD

Avant d’aller plus loin, une précision importante : le film de Fatih Akin que vous allez maintenant regarder est interdit aux moins de 16 ans… Et si en effet vous plongez dans l’intrigue de « Golden glove », vous allez vite comprendre pourquoi ! Voici l’histoire terrifiante, (et tirée de faits réels comme on dit), de Fritz Honka. Un type qui ne ressemble pas à grand-chose : gueule cassée, loser moqué par les habitants de son quartier et qui semble trouver refuge dans un bar, le Golden Glove, d’un quartier de Hambourg en Allemagne.

Oui sauf que Fritz n’est en fait pas là par hasard : c’est un chasseur aux aguets, à l’affût… Un monstre sans pitié dont le but est de repérer les femmes seules et d’en faire ses victimes… Dans la réalité, quatre cadavres seront retrouvés dans l’appartement du tueur en série.

C’est le comédien Jonas Dassler qui prête ses traits au physique et à l’âme tourmentés de Honka, au cœur d’un cauchemar sombre et violent qui explore surtout ce que la nature humaine peut avoir de plus noir…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver CRUISING (Un bar, des proies et un prédateur... Que ce soit le milieu gay ou un café, quand rôde le monstre, personne n'est à l'abri...) ou encore ELEPHANT MAN (Une gueule cassée n'est pas forcément synonyme de monstruosité, David Lynch prouve même le contraire. Mais parfois, un physique difficile colle parfaitement avec une âme broyée, comme Fatih Akin le démontre...).

Le dossier Fritz Honka est dramatiquement légendaire en Allemagne : le véritable psychopathe qui a inspiré son film à Fatih Akin fait partie du Panthéon des pires criminels jamais arrêtés chez nos voisins. C’est grâce à un incendie à son domicile en 1975 que les autorités ont découvert ses crimes, puisqu’il conservait les corps de ses victimes chez lui, les aspergeant d’eau de Cologne pour masquer l’odeur de la décomposition. Condamné à la prison à perpétuité, Honka a été libéré en 1993 avant de terminer ses jours en maison de retraite…

Le personnage du tueur en série est un pilier du cinéma depuis l’origine du 7e art pratiquement. Ces êtres supposés humains, capables de la pire des bestialités, sont il est vrai fascinants et plus encore lorsque les films qu’ils inspirent correspondent à des événements réellement arrivés. Landru par exemple est passé de la rubrique fait divers à celle des arts et spectacles dès 1922. Cet escroc séducteur au-dessus de tout soupçon va tuer une dizaine de femmes pour leur voler leurs économies avant de les faire disparaitre en les démembrant, jetant leurs restes dans la nature ou dans le feu de sa cuisinière… Chabrol et Chaplin se sont notamment intéressés au monstre. Autre criminel de la vraie vie et du grand écran : Jack l’Eventreur dont l’identité à ce jour n’a toujours pas été clairement établie mais qui assassina au moins onze femmes dans le quartier londonien de Whitechapel à la fin du 19e siècle. Près d’une quarantaine de longs métrages ont fait depuis références à ses méfaits sanguinaires, dont le terrifiant « Jack the ripper » en 1976 avec Klaus Kinski…

L’actualité mettant régulièrement à la une les terribles agissements des psychopathes, le cinéma s’en imprègne de manière quasi automatique, les ressorts dramatiques de ces histoires atroces étant un formidable matériau. « Zodiac » de David Fincher, « Henry, portrait d’un serial-killer » de John McNaughton, « Le juge et l’assassin » de Bertrand Tavernier, « Sweeney Todd » de Tim Burton ou « L’affaire SK1 » de Frédéric Tellier en sont les parfaits exemples…

Vous connaissez l'odeur de sainteté? C'est un truc de religieuses fanatiques qui ne se lavent jamais, pour exprimer leur foi - une forme de renoncement à la chair, une manière de puer le cadavre de son vivant. Un acte de contrition, toutes ces fadaises.(1) Et bien à la fac, ...

Adapté d'un fait divers ayant défrayé la chronique en Allemagne dans les années 70, Fatih Akin (In the fade, Head on...) nous plonge dans un Hambourg crasseux où sévit Honka, un tueur en série hideux et alcoolique. Coincée entre l'Allemagne guerrière et génocidaire d'Hitler ...

Une bonne surprise ! Je suis allé voir ce film sans rien en savoir, si ce n'est que ça parlait d'un tueur en série - un sujet ma foi plaisant. Et sur lequel se sont récemment illustrés les Danois Lars von Trier (avec brio) et Français Quentin Dupieux (en petite forme). C'est ...