Martin Scorsese ne se contente pas de nous livrer bon an mal an une trépidante fiction dont il a le secret et dont
Les Infiltrés, dernier opus à ce jour, constitue l'un des exemples les plus fameux. Il se targue en effet depuis quelques temps de nous donner à voir des documentaires généreux et amples sur les sujets qui lui tiennent à cœur.
Cinéphile impénitent, c'est ainsi qu'il a produit dans les années 90 deux documentaires fleuve, le premier sur le cinéma américain (sans jamais cacher l'aspect totalement subjectif et personnel de ses choix) ; le second sur le cinéma italien. Mais celui qui fut le monteur du film
Woodstock, qui filma le concert d'adieu du Band (
The last waltz), qui signa un superbe travail de montage d'archives dans son
Bob Dylan, no direction home, qui s'apprête à défendre un non mois passionnant travail sur les Rolling Stones, est aussi un fondu de musique. C'est à lui que l'on doit cette très complète série de films sur le blues.
La réalisation de chaque volet de la série a été confiée à un cinéaste différent, mais tous ont une passion partagée pour les musiques populaires du siècle, blues, jazz, rock. Ceux qui connaissent un peu l'œuvre de Wim Wenders ou celle de Clint Eastwood ne s'étonneront pas de les voir parmi les signataires de la série. Mais Scorsese s'est réservé l'un des volets,
Feel like going home, rebaptisé de façon fort pédagogique
Du Mali au Mississippi en français. Une façon de retrouver, on l'aura compris, les racines de cette musique, quelque part en Afrique...
Dans le même genre vous pouvez trouver BUENA VISTA SOCIAL CLUB ou encore RED, WHITE AND BLUES .