ABDEL ET LA COMTESSE

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Abdel et la comtesse est une comédie familiale qui nous entraîne dans le monde de l’aristocratie et de ses valeurs ancestrales. On découvre donc ce milieu fermé aux règles strictes, dans lequel, par exemple, la fille d’un comte ne peut hériter de son titre et de ses biens, juste parce qu’elle est une femme.

C’est d’ailleurs le point de départ du film : après la mort de son époux, la comtesse de Montarbie d’Haust est face à un dilemme. Soit elle respecte la coutume et les traditions en laissant son neveu arrogant reprendre le domaine et le titre du comte, soit elle va contre les usages et ses convictions les plus intimes en transmettant l’héritage à sa fille.

Face à cette histoire de famille déjà complexe, les producteurs Amélie de Chassey et Pierre Kubel qui ont co-écrit le film ont eu l’idée d’ajouter un protagoniste venant d’un milieu radicalement différent. C’est ainsi qu’est né le personnage d’Abdel, un jeune homme vivant dans une cité, cambrioleur à ses heures, et surtout amateur d’art, qui apporte par sa personnalité un contraste propice à de nombreux gags.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver INTOUCHABLES (La rencontre riche en surprises entre un riche tétraplégique et un jeune qui vient de banlieue.) ou encore LES ARISTOS (Pour une autre plongée dans le monde de l'aristocratie française, celle-là complètement fauchée.).

Abdel et la comtesse s’inscrit dans la populaire lignée des Buddy movies, ces films qui réunissent deux personnages mal assortis et que tout oppose, et dont on sait qu’ils vont finir par s’entendre et s’apprécier. Ici, le duo est corsé, puisqu’il associe une aristocrate à cheval sur les traditions et un jeune homme issu d’un milieu extrêmement populaire. Passée une phase d’adaptation, tous deux apprennent au contact de l’autre, et s’entr'aident face à l’adversité. Ce décalage permanent entre les deux personnages permet des séquences cocasses et hilarantes comme la transformation de la châtelaine en caricature de rappeuse, ou la longue tirade sur la différence entre vulgarité et grossièreté.

La réalisatrice Isabelle Doval est une habituée des comédies. Son premier long métrage, Rire et châtiment, mettait en scène José Garcia dans le rôle d’un homme égocentrique et doté d’un redoutable sens de l’humour, autour duquel les gens se mettaient peu à peu à mourir de rire. Elle a également réalisé Fonzy, le remake français du film canadien Starbuck, dans lequel un ancien donneur de sperme découvre qu’il est le père de 533 enfants. C’est parce qu’elle avait cette expérience dans le domaine de la comédie que les producteurs Amélie de Chassey et Pierre Kubel lui ont proposé le scénario d’Abdel et la comtesse.

La réalisatrice a assez naturellement choisi de se tourner vers la comédienne Charlotte de Turckheim pour interpréter son personnage féminin principal. Cette dernière avait réalisé en 2006 le long métrage Les aristos dans lequel elle interprétait déjà une comtesse. L’actrice y parlait d’un milieu qu’elle connaît bien puisqu’elle vient elle-même d’une famille de nobles. Dans le même souci d’authenticité, Abdel et la comtesse a été tourné dans un véritable château, celui de Blossac, en Bretagne. Il s’agit d’une construction du XVIIe siècle qui a nécessité de nombreux aménagements pour correspondre au décor chaleureux que souhaitait la réalisatrice.

Résumé Au décès du comte de Montarbie d’Haus, sa femme, la comtesse (Charlotte de Turckheim), doit organiser la succession du titre et du domaine. Bien qu’elle ait une fille, Blanche (Margaux Chatelier), qui ne demande qu’à reprendre les rênes du domaine, la tradition ...

A la mort du comte de Montarbie d’Haust, sa fille, très chic châtelaine assumant son statut et quelques clichés (Mme Charlotte de Turckheim), doit transmettre le titre, tout en assurant la transition. Elle pense bien à sa propre fille, Blanche, jeune, belle, dynamique et ...